Le bureau des enquêtes et des poursuites à La Mecque a constitué une commission mixte pour enquêter sur le décès de la jeune Sarah Benouis, 14 ans, retrouvée morte le 14 septembre dans un hôtel à La Mecque. La commission est composée de deux enquêteurs dans les affaires d'agression corporelle et de mœurs. Selon le site d'information saoudien, burnews.com, la jeune fille avait une relation illégale avec un Yéménite (Amar), il se trouve qu'il est l'accusé principal dans l'affaire. Le site cite une source officielle qui dit que ledit accusé a reconnu sa relation avec Sarah, qui est née à la fin du mois de Ramadhan. Il a également affirmé que le jour du décès, les deux individus ont dîné ensemble. La même source rapporte que l'équipe d'enquêteurs a trouvé des habits qui pourraient appartenir à la fille. Les vêtements trouvés dans la chambre d'hôtel ont été transférés au laboratoire pour identifier les empreintes. Les enquêteurs ont constaté des traces de violence, il s'agit de deux agresseurs, la victime a dû se défendre et a tenté de s'enfuir. Par la suite, elle a trouvé la mort suite à une chute du 16e étage d'un hôtel. Les deux accusés ont été arrêtés quelques instants après le crime. Une autre source citée par le même site affirme que les services de la police saoudiens sont à la recherche d'un troisième accusé du Bangladesh qui a pris la fuite juste après l'incident. Trois individus de la même nationalité ont d'ailleurs été appréhendés et interrogés pour découvrir leur lien avec la victime. Les enquêteurs attendent les résultats de l'autopsie qui seront connus dans deux jours, soit aujourd'hui, lundi. Le site rapporte que le tuteur de la victime, Boumedienne Khetib, a précisé que le corps de la victime sera enterré à La Mecque, après la découverte des raisons de son décès. M. Khetib devait rencontrer hier les responsables de la commission d'enquête pour s'enquérir des faits. Il a également précisé que «le personnel de l'hôtel avait un comportement peu commode, l'ensemble du personnel entrait dans les chambres des résidants sans permission et d'une façon étrange». Et d'ajouter : «Au moment de la disparition de Sarah, j'ai avisé le directeur de l'hôtel. Ce dernier n'a pas jugé utile d'alerter la police et n'a pris aucune mesure qui aurait pu éviter le drame.» M. Khetib a indiqué qu'il va engager un avocat pour suivre l'affaire, du moment qu'il est obligé de quitter les lieux (fin de séjour) pour rejoindre la France, son lieu de résidence. De son côté, le chargé de la communication auprès de la police saoudienne, Abdul Mohsen Al Maiman, a nié le fait que «les pèlerins sont obligés de quitter les lieux après l'accomplissement de la omra et du hadj, comme cela a été rapporté par la presse algérienne», a-t-il dit. Et d'ajouter : «Les éléments de la sécurité reçoivent des orientations de la part du ministère de l'Intérieur pour offrir toutes les commodités nécessaires aux pèlerins, la police n'a pas les prérogatives d'obliger les pèlerins à quitter le pays.» Le père de Sarah menace d'ester en justice la presse saoudienne De son côté, le père de la victime, Mohamed Benouis, menace d'ester en justice les services de presse saoudiens et étrangers qui tentent de salir l'image de sa fille à travers la publication d'histoires insensées sur le vécu de sa fille à La Mecque et l'éventuelle relation qu'elle a eue avec un étranger. Le même site rapporte que M. Benouis estime que les médias tentent à travers la diffusion de ces allusions de cacher la responsabilité de l'établissement hôtelier où a eu lieu le crime, et de ternir son image. «Comment peut-on salir l'image de ma fille rien que pour préserver les bénéfices de ventes de l'hôtel ?», s'interroge le père de la victime. «Boumedienne Khetib n'aurait jamais pu permettre à Sarah de s'éloigner de ses yeux, c'est un père très responsable et conscient», a-t-il précisé. Il a également précisé qu'il ne va pas se contenter des résultats de l'enquête menée par la partie saoudienne.