Du nouveau dans l'affaire des faux recrutements de la direction régionale Ouest (Arzew) de la filiale STH-Sonatrach. L'agent de sécurité, le triste héros du scénario machiavélique au fond de cette arnaque, a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le tribunal d'Oran (Cité Djamel), en attendant son jugement demain, dans le cadre de la procédure du flagrant délit, a-t-on appris de source judiciaire. Le mis en cause, agent de sécurité au niveau de la direction régionale de STH, dont le siège administratif est sis au secteur urbain Es-Seddikia (ex-Gambetta) à Oran, répondant aux initiales de C.A., comparaîtra devant le juge pour répondre des chefs d'accusation d'escroquerie, faux et usage de faux principalement, précise-t-on de même source. Les 25 personnes à qui il avait remis des convocations falsifiées pour se présenter au siège de la société dans le cadre d'une prétendue opération de recrutement ont été également auditionnées par le parquet et sont citées à comparaître lors du procès qui aura lieu demain, indique-t-on. Pour l'heure, l'on ignore quelle est la position juridique de ces individus vis-à-vis des faits de ce dossier. Une chose est sûre, ces derniers ont affirmé par devant le représentant du ministère public être victimes d'une escroquerie et d'un abus de confiance de la part de l'employé mis en cause, qui leur a soutiré, selon leurs dires, des sommes entre 6 et 15 millions de centimes, soit un totale de 180 millions de cts, selon l'enquête préliminaire diligentée par les services de la Gendarmerie nationale. Rappelons que la genèse de cette affaire remonte à jeudi dernier, lorsque le bloc administratif de la direction générale de la Société d'exploitation et de gestion des terminaux marins à hydrocarbures (STH) a été pris d'assaut par une foule quasiment déchaînée de citoyens, des jeunes pour la plupart, venus en quête d'un emploi au sein de cette filiale de Sonatrach qui s'occupe notamment du chargement des navires transportant des hydrocarbures au niveau des ports d'Arzew, Bejaia et Skikda. Les «candidats» présents sur place se sont prévalus de convocations émanant, selon leurs dires, des services administratifs de la STH. Cependant, l'entreprise n'avait envoyé aucune convocation à quiconque et il n'y avait aucune opération de recrutement à l'origine. Les convocations étaient en fait de faux documents portant un griffonnage plus que suspect, imitation de signature, apposition d'un cachet appartenant à un service «quelconque» de la société STH…etc. Interrogés, tous les candidats à un travail présents sur place, dont le nombre a atteint les 25, venus en réponse à ces fausses convocations, ont affirmé de manière unanime et concordante que c'était un agent de sécurité de la STH qui était au cœur de cette histoire, que c'était bel et bien lui qui leur a promis un emploi, contre une somme d'argent oscillant entre 6 et 15 millions de centimes par personne, et selon la tête du client, et que c'était lui également qui leur a remis ces fausses convocations. Ils ont d'ailleurs révélé l'identité de cet agent faux recruteur, qui s'est avéré effectivement un vrai employé au niveau de la DG de STH comme agent de sécurité et de surveillance. Celui-ci sera doucement cueilli alors qu'il sirotait un café dans une cafétéria près du siège par les éléments de la Gendarmerie nationale, qui ont été dépêchés sur les lieux, suite à l'alerte donnée par les responsables de la DG de la STH. C'était lui qui leur a promis un emploi, contre une somme d'argent variant entre 6 et 15 millions de centimes par personne, et c'était lui également qui leur a remis ces fausses convocations. Le mis en cause, qui travaille effectivement comme agent de sécurité à la DG de la STH, sera identifié par l'ensemble des personnes convoquées. Alertés, les services de sécurité se sont déplacés aussitôt sur les lieux et ont procédé à l'arrestation de l'agent de sécurité mis en cause et des 25 personnes en possession de convocations falsifiées.