«Je ne sais pas comment faire pour avoir ce passeport, c'est devenu un rêve pour moi. Le rendez-vous qu'on m'a fixé est un énième obstacle puisque je suis obligé d'attendre jusqu'au mois de décembre pour pouvoir déposer mon dossier et attendre une convocation pour les procédures biométriques (photos et empreintes)», dira un jeune oranais rencontré aux abords du service des documents biométriques, dans les locaux de l'ancienne préfecture d'Oran à Sidi El-houari. Plusieurs citoyens sont unanimes à dénoncer ce qu'ils ont qualifié de procédures lentes et fastidieuses. «Si l'administration n'est pas prête pour le lancement de ce nouveau passeport, ce n'est pas de notre faute. Ils n'avaient qu'à tout prévoir avant de lancer les documents biométriques», diront des citoyens qui ne manqueront pas de faire remarquer qu'ils sont contraints à subir un véritable parcours du combattant avant de prétendre au rendez-vous pour la prise de la photo et des empreintes. Un autre citoyen ne manquera pas d'indiquer que les postulants aux documents biométriques dans la wilaya d'Oran éprouvent d'énormes difficultés pour se faire délivrer l'extrait de naissance 12 S par le service d'état civil décrié ces derniers temps pour les nombreuses anomalies qui y sont constatées, avant de penser à constituer le dossier du passeport. «On te soumet à toute une batterie de procédures biométriques avant de te délivrer un passeport ancien modèle. Si l'iATA ne fait obligation de l'usage des documents biométriques de voyage qu'à partir de 2015, pourquoi nous faire subir ces tracasseries ?» Au niveau du service de la daïra d'Oran, on nous fera savoir que les procédures n'ont rien d'exceptionnel et que la réception des dossiers se fait conformément aux dispositions légales. «Les délais de rendez-vous jugés longs par certains citoyens ne dépendent pas de notre volonté. Nous sommes tenus par des procédures et de contraintes objectives dues au traitement des dossiers», affirme une source de cette institution. Une autre source qui a requis l'anonymat n'a pas manqué de souligner que les délais sont certes longs mais que des mesures sont prises pour traiter des cas urgents», comme c'est le cas pour les passeports spécial Hadj dont les procédures d'obtention ont été allégées pour ne pas entraver la campagne du hadj. Les citoyens ont le droit de s'impatienter mais ils doivent comprendre que nous ferons tout pour leur faciliter la tache». Ces propos sont destinés à calmer les esprits des citoyens, mais jusqu'à quand ?