Les forces de sécurité marocaines ont fait mercredi usage de la force contre des observateurs internationaux et des activistes des droits humains sahraouis de retour d'Alger où ils avaient participé à une conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, «cas du peuple sahraoui», a indiqué jeudi l'agence de presse sahraouie (SPS). Citant le ministère des territoires occupés et des communautés, SPS a souligné que les éléments de la police marocaine ont torturé «sauvagement» les observateurs internationaux, dont les Espagnols Carmelo Ramirez, conseiller municipal à Las Palmas de Gran canaria, Mme Maity membre du Parti de la gauche unie de la région de Cantabrie, l'observateur international de l'Uruguay, José Morales et l'acteur Willy Toledo qui a subi une fracture au niveau de la main droite et s'est vu confisquer son téléphone cellulaire alors qu'il tentait de prendre des photos. Le défenseur sahraoui des droits humains, Mohamed Mayara a été également battu par les forces de sécurité marocaines et souffre de blessures au visage alors que la militante, Sultana Khaya, a été elle aussi blessée par un objet contondant, probablement une «injection» sur sa jambe droite, qui a lui occasionné des douleurs aiguës. Un autre défenseur sahraoui des droits humains et ancien prisonnier politique, El Mami Amar Salem, a été arrêté par la police marocaine et interrogé tandis que le domicile du défenseur sahraoui des droits de l'homme, Sidi Mohamed Daddach a été assiégé par des déploiements des agents de la police marocaine, en raison du rassemblement d'un groupe d'observateurs internationaux et des citoyens sahraouis pour accueillir la délégation de droits de l'homme qui revenaient d'Alger, a conclu la même source.