Silva, arrivée en troisième position dimanche de l'élection présidentielle, est apparue comme une force politique avec laquelle il faudra compter dans la course à la présidence du Brésil. La candidate du Parti Vert, une ancienne ministre de l'Environnement de 52 ans qui a claqué la porte du gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva en 2008, est courtisée par les deux rivaux du second tour : Dilma Rousseff, choisie par Lula pour lui succéder, et José Serra, ancien gouverneur de Sao Paulo. Les deux veulent séduire les 20 millions d'électeurs de Marina Silva, 19,3% des bulletins qui peuvent en théorie faire pencher le résultat de l'élection dans un sens ou dans l'autre. Pour la chef de file des Verts, être projetée sur le devant de la scène politique du Brésil est un accomplissement remarquable après une vie commencée dans la pauvreté. Son score surprise dimanche, supérieur de près de six points aux prévisions des sondages, a fait d'elle un faiseur de rois et même une présidentiable crédible, à l'image de Lula qui a échoué trois fois avant d'être élu en 2002. Ayant les mêmes origines sociales que Lula, venant d'une région pauvre comme lui, Marina Silva est idéologiquement proche du Parti des Travailleurs. Mais Marina Silva n'a encore rien dit de ses intentions et de son éventuel soutien à un candidat.