La facture alimentaire a baissé de 30% suite à l'amélioration de la production agricole dans plusieurs filières comme la céréaliculture, les filières laitière et oléicole. «Les importations ont régressé en volume et en valeur», nous a indiqué hier Fouad Chehat, directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA). L'augmentation de la production agricole a été enregistrée dans plusieurs filières comme la pomme de terre, les viandes, les légumineuses, le lait et les céréales, a ajouté le même responsable, notant que la production nationale en produits agricoles représente 21 milliards DA pour une consommation évaluée à 26 milliards DA par an. La satisfaction des besoins de consommation par une production nationale a été rendue possible grâce aux investissements consentis dans le cadre du Plan national de développement agricole et rural lancé depuis l'an 2000, après une période de désinvestissement qui a duré au moins une décennie. Ces investissements qui ont été augmentés pour le prochain programme quinquennal 2010-2014 à 200 milliards DA par an permettront à l'Algérie de s'acheminer vers l'amélioration de sa sécurité alimentaire, a ajouté Fouad Chehat, préconisant une hausse de la production dans les différentes filières et l'exploitation optimale de l'ensemble des terres agricoles situées dans les zones plaines et les Hauts plateaux notamment. 8,6 millions d'hectares exploités A propos des superficies agricoles exploitables, il a indiqué que la surface agricole utile (SAU) est passée à 8,6 millions d'hectares. Des efforts ont été consentis pour augmenter à 800 000 hectares de surfaces irriguées alors qu'elles ne dépassaient pas 60 000 hectares dans les années 1980. Des investissements ont été réalisés également en matière de plantations arboricoles, dans la transformation des produits agricoles comme la construction de nouvelles huileries et de chambres froides. Depuis 2008, un recentrage des efforts de l'Etat a été décidé pour atteindre une meilleure efficacité et augmenter davantage la production dans les filières stratégiques comme la pomme de terre, les viandes, les légumineuses, les dates, l'huile d'olive et les céréales. Ces filières devront bénéficier d'un meilleur soutien dans le but de réduire davantage la facture d'importation des produits alimentaires. Un effort devra se poursuivre dans les prochaines années, axé principalement sur l'amélioration de la sécurité alimentaire de la nation. Fouad Chehat prévient qu'une hausse des prix des produits agricoles sur le marché international aura lieu dans les prochaines années. D'où l'intérêt pour l'Algérie d'intensifier les rendements des terres agricoles afin d'éviter une nouvelle hausse de la facture d'importation, a-t-il préconisé, plaidant pour la valorisation de la recherche agricole et l'introduction de nouvelles techniques.