En Kabylie, il existe encore des régions où les infrastructures sanitaires sont loin d'être accessibles à tout moment. C'est le cas pour les habitants de la commune d'Ath Aïssi, au sud-est de Tizi Ouzou, qui sont dans l'obligation de parcourir plusieurs kilomètres pour se faire soigner. Ils se déplacent, pour les moindres soins, jusqu'au chef-lieu de la wilaya et les localités limitrophes. Les habitants les plus touchés sont ceux des villages lointains à l'image de Tamaright, Tabarkoukt et Tala Bounane. Le manque d'infrastructures sanitaires fait cruellement défaut. Seule une salle de soins existe au chef-lieu de la commune. Elle a été transformée récemment en polyclinique, mais en réalité rien n'a changé sauf le nom. Le personnel et le matériel manquent toujours d'une façon cruelle et la prestation est loin d'être améliorée. Comme il existe aussi une autre salle de soins au niveau du village Ighzer qui ne répond guère aux besoins des citoyens. Par ailleurs, une enveloppe budgétaire de 400 millions de centimes, selon un élu local, est allouée pour la réalisation d'une salle de soins au niveau du village Tabarkoukt, dans l'optique d'améliorer, un tant soit peu, la situation sanitaire dans ce côté de la commune, et éviter du coup les longs déplacements aux malades. La nouvelle salle de soins, selon toujours notre interlocuteur, ouvrira ses portes au courant de l'année prochaine. Pour rappel, la commune d'Ath Aïssi englobe en son sein 8000 habitants, répartis sur 6 villages. Devant le manque de moyens les plus élémentaires, l'exode rural a trouvé un terrain propice. Le nombre d'habitants ne cesse de se réduire. Bon nombre d'habitants ont préféré s'installer sous des cieux plus cléments, notamment à Tizi Ouzou, chef-lieu de la commune. Il est vrai que de nombreux citoyens des communes qui souffrent des moyens les plus élémentaires pour une vie plus au moins décente se retrouvent dans l'obligation de s'installer ailleurs donc de quitter leurs villages respectifs à la recherche de commodités. Parmi ces dernières, citons le gaz de ville, les infrastructures sanitaires, les écoles, les routes, l'eau, etc.