Au grand dam des citoyens de la ville de Relizane et des passagers qui empruntent la RN4, la collecte et le traitement des déchets solides ont toujours été un problème qui, hélas, n'a jamais été pris sérieusement en charge, particulièrement à la nouvelle ville Adda Benada, vu l'absence d'une stratégie de prise en charge réelle du dossier. La situation qui prévaut sur le terrain est caractérisée principalement, et même selon certains responsables de l'APC, par la collecte irrationnelle et insuffisante compte tenu principalement de la faiblesse de l'organisation et des moyens de contrôle et des structures chargées de cette activité. Par ailleurs, le dépôt des déchets de toute la wilaya, composée de trente-huit communes dans diverses décharges disposées anarchiquement entraînent la pollution de plusieurs endroits ainsi que l'atmosphère de par l'absence de traitement. Le constat des citoyens a soulevé tout particulièrement, la présence d'une multitude de décharges longeant l'Oued Mina. A l'intérieur des quartiers de la ville de Relizane, c'est la désillusion ! On a l'impression que ces derniers ont poussé des entrailles de la terre et outre le caractère envahissant de la nature, les coins et recoins des rues, les abords des habitations servent de dépotoir à tout ce qui est inutile ! «Vous y trouverez même des carcasses de voitures abandonnées.» Des citoyens habitant le quartier des 258 logements relevant de la nouvelle ville susmentionnée, «qui n'a d'ailleurs, jamais été bitumé ni pavé», nous apprennent que l'été, «les moustiques attirés par la fraîcheur des espaces verts et des habitations pullulent dans les rez-de-chaussée, nous obligent à passer la nuit sur nos terrasses.» Pour pallier cela, ont-ils ajouté, «on déverse des quantités de produits insecticides devant nos maisons pour dissuader ces abominables créatures de pénétrer chez nous». «Depuis les années 1988, enchaîna ce citoyen, abondant cette fois sur la défaillance de l'APC, nous avons construit nos maisons sur des terrains avec les aménagements y afférents, et toutes nos sollicitations auprès de l'APC de Relizane et de ses services techniques, pour une meilleure prise en charge des ordures ménagères et l'aménagement des rues et ruelles sont demeurées vaines.» Cependant, face à cette situation désastreuse, la bonne stratégie serait, de mieux revenir sur la bonne étude élaborée en 1999 par l'APC de Relizane avec la collaboration d'un bureau d'études. Sa mise en œuvre non appliquée jusque-là, porterait principalement sur l'élaboration d'un bon schéma de collecte et le renforcement des moyens de transport appropriés ainsi que la mise en charge contrôlée des déchets d'origine domestique avec compactage. Pour ce qui est des déchets hospitaliers, il était question tout simplement de les incinérer, les déchets verts et principalement ceux des marchés des fruits et légumes seraient compostés et valorisés. Le mot d'ordre qui doit prévaloir dans toute la ville est «propreté» pour plaire aux passagers, mais pour l'instant, nous sommes encore très loin de la modernisation et s'ajoute à cela «le manque de civisme».