La maladie silencieuse peut entraîner des complications très graves : infarctus, attaque cérébrale... En termes de prévalence, l'hypertension artérielle (HTA) occupe la première place en Algérie, suivie du diabète. Selon le chef de service de médecine interne au CHU Ben Badis de Constantine, le docteur Roula, une enquête sur l'hypertension artérielle, qui avait été menée par le ministère de la Santé entre 2004 et 2005, avait montré que 25% de la population algérienne adulte était hypertendue. «Trois ans après, a-t-il ajouté, une autre enquête menée par une société savante algérienne a révélé un taux plus élevé : deux tiers de la population souffraient de cette pathologie qui représente un facteur de risque cardio-vasculaire pouvant entraîner la mort.» Ainsi, selon le spécialiste, le geste de mesurer systématiquement la tension artérielle chez tout patient, et ce, quel que soit le motif de la consultation, doit être immédiat car beaucoup d'hypertendus s'ignorent. Ainsi, la généralisation des appareils de mesure de la pression artérielle permet de surveiller sa tension dans les conditions de vie quotidienne. Toutefois, certains signes font suspecter une hypertension artérielle, comme les maux de tête le matin sur le sommet ou derrière la tête, les étourdissements, les troubles visuels. La répartition par régions montre, quant à elle, que c'est au centre et à l'est du pays que se présentent les plus fortes prévalences avec respectivement 11,3% et 11,2%. De ce fait, la sensibilisation reste la première thérapie. L'association des hypertendus de la wilaya, qui active depuis 2001 au niveau de la ville du Khroub, ne cesse d'organiser au niveau de son siège des rencontres avec des spécialistes et des médecins du CHU de Constantine au profit des malades afin qu'ils apprennent leur traitement et le mode nutritif à adopter pour prévenir contre une maladie silencieuse qui demeure sans symptômes apparents ou signaux d'alarme facilement reconnaissables.