Il n'est pas encore établi que les chinois savent tout faire, mais on sait maintenant qu'ils savent tout imiter à la perfection. La preuve ? Ils viennent de nous la donner avec cette surprenante révélation d'un confrère. De faux billets de mille dinars fabriqués en chine et «rapatriés» pour être écoulés sur le marché. Question à peu près inutile : est-ce que fabriquer de faux dinars à Pékin est rentable ? C'est sûrement le cas, puisque d'après ce confrère, les faux billets en question seraient en train d'inonder la ville d'Annaba où une somme importante aurait même été découverte dans les caisses du trésor de la wilaya ! Si des trafiquants prennent la peine, le temps et le risque d'emmener des billets de mille dinars jusqu'au pays de Mao, les scanner, en fabriquer des milliers d'exemplaires et leur faire faire l'itinéraire inverse, c'est que le jeu vaut vraiment la chandelle. A moins qu'il ne s'agisse pas de jeu, mais plutôt d'enjeu. En devenant des faussaires de dinars, les chinetoques peuvent très bien avoir d'autres objectifs, comme celui de démontrer qu'en la matière, ils sont capables de tout, vraiment tout, y compris l'invraisemblable performance de sortir à Shanghai des billets de 1000 dinars absolument inimitables et aller les refiler au trésor d'Annaba. Tout le monde reconnaît aux chinois un savoir-faire de haut vol dans la contrefaçon en tous genres, mais peut-être avaient-ils besoin d'une démonstration de force qui consacrerait définitivement leur suprématie. Eh oui, une avance sur les concurrents n'est jamais assez sécurisante. En plus de faire leurs preuves dans leur domaine d'excellence, les chinois nous posent là un sérieux problème : il paraît que «la fausseté» des billets trouvés au trésor d'Annaba n'est pas détectable par les machines conçues pour cela, y compris la toute dernière dotée de rayons ultra violets. Seul l'œil d'expert d'un vieux caissier roublard a pu se rendre compte de l'anomalie. D'où la question bien évidemment : un billet est-il légalement faux si les machines ne détectent pas l'anomalie ? La roublardise d'un vieux caissier bônois suffit-elle comme preuve pour déclarer fausse une monnaie ? Les juristes ont du pain sur la planche. A propos de billets, plus précisément d'euros, la douane peut-elle intervenir au square Port-Saïd, devant le théâtre de Constantine ou le Plateau d'Oran ? Pourquoi la question ? Eh bien, parce que la douane saisit régulièrement des euros sur les routes et dans les aéroports, et des euros, il y en a à gogo qui s'exhibent ouvertement dans les trois lieux cités et beaucoup d'autres encore. Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir