Le secrétaire national du Front des forces socialistes, Karim Tabbou, a estimé que l'Algérie vit une situation de «paradoxe», entre «l'autosatisfaction des autorités et les réalités que vivent au quotidien les Algériennes et les Algériens». Un paradoxe qui interpelle «les hommes et les femmes de ce pays», estime Tabbou, les invitant à se rapprocher du FFS, «disposé à travailler avec toutes les forces du changement démocratique». Dans un communiqué ayant sanctionné la réunion de vendredi du secrétariat national du parti signé par Karim Tabbou, le FFS relève que «les chiffres et les discours d'autosatisfaction» sont contredits par «des centaines de cadres qui quittent le pays», alors que les «réalisations et les projets pharaoniques, la croissance et le développement», mis en avant par les pouvoirs publics, sont désavoués par la situation chaotique du quotidien des Algériens qui «souffrent à n'en pouvoir le dire». «De l'autre côté, des milliers de chômeurs, des sans domicile, la délinquance et la drogue qui se propagent, des kidnappings, des suicides et des harraga», note le communiqué du FFS qui exprime «sa préoccupation devant cette situation qui compromet l'avenir de la jeunesse algérienne». Affirmant que «la vérité se trouve ailleurs que dans les bureaux et les couloirs des assemblées et des institutions», le FFS exprime également «son inquiétude devant la multiplication des atteintes aux libertés individuelles ainsi que son appréhension devant la régression des droits collectifs». Le parti d'Aït Ahmed réaffirme à la lumière de ces remarques «qu'il n'y a, à l'heure actuelle, aucune ouverture politique véritable», alors que l'ouverture médiatique est, pour ce parti d'opposition, «un mirage», avant d'affirmer qu'«aujourd'hui, nous vivons dans l'un des régimes politiques les plus répressifs au monde». Pour le FFS qui cite «l'état d'urgence aggravé», la caractéristique principale du système politique algérien «fait qu'il y ait une prééminence d'une institution qui bloque toute alternative démocratique».