Le centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha Pacha, de la commune de Sidi M'hamed, reste celui qui accueille le plus grand nombre de malades, venus de tous les coins du pays. Le centre, qui couvre plus de 8 ha en termes de superficie et reçoit presque 4000 visiteurs par jour, contribue grandement à l'animation du rond-point de la place du 1er Mai anciennement appelée «Champ de manœuvres». L'infrastructure n'est pas seulement un établissement hospitalier. Le CHU est le plus vaste de l'Afrique du nord, c'est aussi un hôpital de facultés disposant, en tant que tel, de grands services d'enseignement. Cependant, son emplacement au cœur de la capitale provoque à longueur de journée d'interminables bouchons dans les rues environnantes, surtout durant les heures de grande affluence. Les automobilistes qui circulent sur Hassiba Ben Bouali, Ali Mellah et l'échangeur de l'ALN (Ex-Moutonnière) en savent quelque chose. Tout le monde converge vers cet hôpital. Les visiteurs viennent de partout, de l'est du pays, du sud, ou de l'ouest, souvent en même temps. A l'intérieur, l'on rencontre parfois des personnes extra à l'établissement. Ils y entrent pour garer leurs véhicules ou traverser l'allée, histoire de raccourcir le chemin. Cette situation influe négativement sur l'organisation de la circulation dans l'établissement. Comme tous les espaces sont occupés par des visiteurs, d'une manière ou d'une autre, l'entrée de l'hôpital se trouve bouchée. La longue file de voitures qui se forme à ce niveau cause des embouteillages sur les axes routiers environnants. Curieusement, tous les sites, quartiers, ruelles qui provoquent l'encombrement, sont généralement cités et connus de tous, sauf Mustapha. Pourquoi ? C'est en fait logique puisque ce centre ne peut être remplacé immédiatement par un autre établissement, sachant que seule sa délocalisation pourrait soulager définitivement les usagers de la route de passage à Alger-centre et Sidi M'hamed. Seulement, les autorités devront trouver une solution adéquate pour permettre une meilleure fluidité dans cette partie de la capitale. En tout état de cause, il est temps de songer à la construction d'un même établissement hospitalier en dehors de la capitale, une vision qui mérite en tout cas d'être étudiée.