Le Premier ministre libanais Saad Hariri était en déplacement hier à Téhéran pour une visite de deux jours. Le chef du gouvernement libanais vient chercher le soutien de l'Iran à ses efforts pour préserver la stabilité du pays du Cèdre, malgré les tensions suscitées par l'enquête des Nations unies sur l'assassinat de son père, Rafic Hariri. D'après la télévision d'Etat iranienne, Saad Hariri doit rencontrer l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution iranienne, et le président Mahmoud Ahmadinejad, entre autres responsables iraniens. La visite de Saad Hariri fait suite à celle de Mahmoud Ahmadinejad au Liban en octobre, au cours de laquelle le président iranien avait renforcé les liens avec le mouvement chiite du Hezbollah, protégé de longue date de Téhéran et Damas. L'accueil réservé par le Hezbollah à Mahmoud Ahmadinejad a placé les partis pro-occidentaux emmenés par Saad Hariri au sein de la coalition gouvernementale sur la défensive. Dans des déclarations en anglais, rendues publiques par son cabinet avant sa visite à Téhéran, Saad Hariri a souligné la nécessité de préserver la stabilité de l'Iran. Tout affaiblissement de la stabilité d'un pays de la région «constitue une menace pour les intérêts des arabes et de l'Iran à la fois», a souligné le Premier ministre libanais. «De ce fait, je considère que l'Iran est concerné par tous les efforts pour apporter des éléments de stabilité dans tous les pays de la région, y compris le Liban», déclare-t-il. Saad Hariri est attendu la semaine prochaine à Paris, où il doit avoir un déjeuner de travail avec le président français Nicolas Sarkozy.