Ecrasé par le Barça lundi soir (0-5), le Real Madrid a vécu un cauchemar au Camp Nou. Dominé de la tête et des épaules, le club merengue pointe désormais à deux longueurs de son grand rival. Mais la saison est longue. Mourinho et ses hommes sont loin d'avoir abdiqué. Qu'elle fait mal, très mal, hier matin dans la capitale espagnole, cette correction infligée par le FC Barcelone au Real Madrid (5-0), lundi soir au Camp Nou. Humiliés, les Merengue, battus pour la première fois de la saison, n'ont que leurs yeux pour pleurer. José Mourinho, lui, est resté prostré sur son banc au cours de la seconde période, ébahi et impuissant devant tant de talent collectif et individuel. Lui qui jubilait en avril dernier après avoir décroché la qualification pour la finale de la Ligue des champions avec l'Inter dans l'enceinte barcelonaise a encaissé le revers le plus lourd de sa carrière. Et perdu son duel face à Pep Guardiola, victorieux de tous ses Clasicos (5 succès) depuis qu'il siège sur le banc catalan (été 2008). Ronaldo s'est noyé au Camp Nou Disposant jusqu'alors de la meilleure défense de la Liga, le Real a volé en éclats devant le génie catalan dont l'utilisation et la conservation du ballon ont encore fait merveille (67% de possession pour le Barça !). Il n'y en pas eu un pour rattraper les autres. Même Ronaldo, toujours meilleur buteur de la Liga avec 14 unités, s'est noyé au Camp Nou. Le Portugais aurait peut-être pu obtenir un penalty pour une faute de Valdés à la 38e minute, mais cela n'aurait pas changé grand-chose tant les Madrilènes se sont faits balader, trimbaler d'un bout à l'autre d'une rencontre aux allures de cauchemar. Titularisé pour la seconde fois cette saison en Liga en l'absence de Higuain, Benzema n'a rien eu à se mettre sous les crampons. «Facile à digérer» Leader avant la démonstration, le Real Madrid pointe désormais à deux longueurs de son grand rival barcelonais. A la recherche du titre national depuis 2008, la Maison Blanche a encaissé un rude coup qu'elle doit maintenant vite digérer. Mais, alors que le tiers de la saison vient de s'égrener, les Madrilènes sont loin d'avoir dit leur dernier mot. Au sein du Real de Mourinho, l'idée de renoncement est de toute façon à bannir. «Nous avons très mal joué, c'est un résultat historiquement négatif. Mas facile à digérer, atténuait le coach madrilène après la raclée. Dans cette situation, il faut du caractère. J'ai dit aux joueurs que l'on peut pleurer quand on gagne, mais qu'il faut ressortir des défaites avec l'envie de travailler.» Le Portugais a déjà tourné la page. Rien n'est donc fini pour les joueurs de la capitale, même s'il est utile de rappeler le dénouement de l'an passé. Finalement relégué à trois longueurs du Barça, le Real avait perdu le titre dans les deux confrontations directes (deux défaites).