Le développement de la PME algérienne est au centre du plan quinquennal 2010-2014 où il est question de créer quelque 200 000 petites et moyennes entreprises dans différents domaines d'activité. Une telle ambition, avalisée par le premier magistrat du pays, semble connaître un début timide en termes de concrétisation sur le terrain. «Il est vrai que la cadence induite dans la réalisation de cet objectif de 200 000 PME d'ici à 2014 est un peu lent et qu'il faudra qu'on aille un peu plus vite en besogne», laissera entendre Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME, contacté hier par nos soins. Cela dit, M. Bensaci ne perd pas espoir et se dit convaincu que l'objectif de créer 200 000 PME durant les cinq prochaines années à venir est «à notre portée». «Si tous les mécanismes de soutien à la création d'entreprises fonctionnent correctement, l'objectif sera largement atteint», a-t-il expliqué. Optimiste, M. Bensaci s'attend à une accélération du rythme de création des PME dès l'année prochaine où il est prévu, dit-il, la création de 40 000 petites et moyennes entreprises. Zaïm Bensaci est convaincu que la promotion de la PME est au centre des préoccupations de l'Etat algérien. «Nous assistons, ces derniers mois, à une mobilisation sans précédent de l'Etat autour de la PME, objet actuellement de toutes les sollicitudes. Dans ses grands axes, l'évolution du système économique algérien privilégie la création de la PME nationale», a-t-il affirmé. «Le modèle américain est intéressant» M. Bensaci se réjouit aussi du fait que «la création d'entreprises s'opère désormais dans des activités qui se diversifient de jour en jour grâce au niveau de formation de jeunes postulants souvent désireux d'investir des créneaux neufs». La création de 200 000 PME envisagée d'ici à l'horizon 2014 devrait se faire, estime le même interlocuteur, suivant le modèle américain, un modèle remontant loin dans le temps (1953) et qui a pour nom le «Small Business Act». «On peut même mesurer, aujourd'hui, l'avance prise par les Etats-Unis d'Amérique qui ont toujours considéré la PME et l'entrepreneuriat comme l'élément le plus dynamique de leur économie, voire de l'économie au sens général. Il faut savoir que des géants mondiaux dont certains ont pour noms célèbres Intel, Fed-ex ou encore Reebok étaient, à l'origine des PME qui ont bénéficié du soutien de cette institution étatique américaine», informe encore la même source Persistance des contraintes Le président du Conseil national de la promotion de la PME déplore cependant la persistance de quelques contraintes qui entravent la dynamique visant la création de 200 000 PME dans le cadre du prochain programme quinquennal. Entre autres contraintes, Zaïm Bensaci citera le concours des banques qui reste «insignifiant». Les banques jouent en effet un rôle prépondérant dans le développement du secteur de la PME en Algérie car sans l'octroi d'un financement conséquent, ce secteur vital pour l'économie du pays ne pourrait connaître son plein essor. Autres contraintes citées par le président du Conseil national de la promotion de la PME, le problème aigu du foncier industriel ainsi que les lenteurs d'ordre bureaucratique dans le sillage desquelles «le traitement d'un dossier de création de PME peut durer jusqu'à une année avant d'être validé par l'administration».