Une liste de 36 produits provenant de l'Union européenne soumise aux droits de douane. Cette mesure qui entrera en vigueur le 1er janvier 2011 découle de la décision des pouvoirs publics portant gel des préférences tarifaires pour les produits agricoles, objet de la requête algérienne auprès de la Commission européenne. En effet, cette information a été confirmée par une source douanière. Les pouvoirs publics ont exprimé cette requête par le biais d'une correspondance adressée par le Premier ministre le 24 novembre de l'année en cours. Ce dernier avait formulé la demande de suppression des préférences tarifaires pour 36 produits importés de l'Union européenne et qui a été sanctionnée sur un document de deux pages. Ainsi et après approbation de la Commission européenne, les droits de douane seront rétablis pour l'ensemble des quantités importées de produits concernés par la décision du gouvernement. Il convient de préciser que cette dernière concerne les produits agricoles bruts et les produits agricoles transformés. Le sucre, les vaches laitières, les génisses pleines, les différents types de poussins, les légumes, les fruits, la margarine, les fromages et autres, figurent parmi les produits concernés par cette mesure. Selon l'accord d'association, signé à Valence (Espagne) le 22 avril 2001 et entré en application le 1er septembre 2005 et qui concerne les produits agricoles originaires de la communauté européenne, la nouvelle mesure indique que les quantités seront réduites. L'accord en question précise que les droits de douane et des taxes, d'effet équivalent à l'importation en Algérie, sont réduits dans des proportions allant de 20 à 100%, mais dans les limites de contingents tarifaires préfixés. Un accord qui a bénéficié à l'UE Les mêmes réductions s'appliquent aussi aux produits agricoles transformés, selon la nouvelle mesure. Il est à signaler que plusieurs opérateurs, notamment M. Rebrab, avaient mis en relief le manque de réciprocité dans les échanges. De même qu'un bon nombre d'opérateurs avait émis des critiques concernant certains aspects liés à cet accord. En d'autres termes, la majorité des opérateurs économiques, de même que le gouvernement, avaient porté des critiques en dénonçant substantiellement que «cet accord a bénéficié à l'Union européenne». Certaines sources très au fait des résultats découlant de cet accord avaient indiqué que «l'Algérie a perdu deux milliards de dollars de revenus douaniers». De son côté, le ministre algérien du Commerce, Mustapha Benbada, avait reconnu cet état de fait et d'une manière générale avait déclaré que les produits algériens comme les engrais de Fertial rencontraient des difficultés pour s'exporter vers l'UE. «Il existe de nombreux obstacles techniques qui empêchent nos produits d'atteindre les marchés européens en dépit de cet accord». Selon des sources, «d'autres produits seront également concernés par des mesures qui seront décidées ultérieurement par le gouvernement». Ainsi, suite à l'application de cette nouvelle mesure et obéissant à des règles commerciales, il est attendu que les produits concernés soient sujets à des hausses des prix.