L'Algérie a menacé hier la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) «de mesures extrêmes» jusqu'à un retrait de l'organisation si son quota de pêche au thon de 418 tonnes n'est pas rétabli. Lors de leur réunion à Paris la semaine dernière, les pays membres de la commission s'étaient mis d'accord sur une quasi-stabilité des quotas de pêche pour 2011, mais avec une légère redistribution des quotas entre les pays, en particulier entre l'Algérie, la Libye, la Turquie et l'Egypte, ce que le ministère de la pêche conteste. «Le prétexte invoqué lors du partage des 418 tonnes de thon rouge entre les quatre pays n'est pas acceptable», a déclaré Abdellah Khanafou, même si sa part en 2010 n'a pas été pêchée. «C'est une décision que nous jugeons inadmissible», a-t-il ajouté, indiquant que l'Algérie avait introduit un recours. «Si nous n'obtenons pas gain de cause (...) nous pourrions aller vers des mesures extrêmes», a menacé le ministre, évoquant «le retrait de cette organisation jusqu'à ce qu'on nous respecte». Le ministre s'était plaint de n'avoir pu envoyer de délégués à la conférence à Paris faute de visas que la France n'avait pas délivrés aux Algériens. Le consulat français à Alger et le Quai d'Orsay ont rétorqué qu'aucune demande de visa n'avait été enregistrée.