Selon Abdelaziz Affani qui prônait la nécessité de doter les services de moyens adéquats, «la criminalité ordinaire représente environ 97% du volume d'affaires traitées par les services de police». L'utilisation et la quête du renseignement constituent un des moyens les plus sûrs dans la lutte contre le crime, ajoute-t-il. Faisant référence aux statistiques élaborées par la DGSN, Abdelaziz Affani, premier responsable de la police judiciaire, a affirmé sur les ondes de la radio nationale, que «le crime organisé n'est pas développé en Algérie» précisant, dans ce sens, que «le taux d'affaires enregistré par l'institution de police et traité par les différents services, ne dépasse pas 2,4%». Evoquant la criminalité dans le sens le plus large du terme, le responsable a indiqué que «la DGSN a enregistré une baisse de 9,7% durant l'année 2009», sans toutefois donner des chiffres concernant l'année qui touche à sa fin. Plus explicite et faisant le distinguo entre les différentes formes de criminalités, Affani a précisé que «la criminalité ordinaire représente environ 97% du volume d'affaires traitées». Dans son intervention, le responsable a évoqué le volet de la modernisation des moyens de lutte contre les diverses formes de criminalité mis à la disposition des services concernés, tout en louant les efforts consentis par ces derniers. Abondant dans ce sens, il affirme que «la régression du crime en général et la criminalité urbaine en particulier, est le résultat de plusieurs facteurs». Plus précis, il indique que «cette baisse du crime résulte des plans d'actions menés sur le terrain, des campagnes de prévention, mais également des diverses opérations de lutte opérées tout azimut par les services de police». Et de préciser, «nos services obéissent à des programmes comprenant plusieurs volets, élaborés par l'institution». Le renseignement, un moyen efficace L'investigation, autrement dit l'utilisation et la quête de renseignements, a été largement évoquée par le premier responsable qui a souligné l'importance de la formation et de la spécialisation. Selon lui, la prise en considération de ces deux volets induit le développement des capacités d'investigation. Cependant, le responsable de la police judiciaire a mis l'accent sur la nécessité de doter les divers services de «moyens d'investigation allant dans le sens des nouvelles dispositions du code de procédures pénales. Le vol est la forme de criminalité la plus courante recensée par la DGSN, de même que par les autres services de sécurité. Sur cette question et tout en reconnaissant l'existence de réseaux spécialisés dans le vol de voitures, Affani à affirmé que «cette forme de criminalité est une priorité pour les services de police», sans toutefois préciser que cette forme procure d'importants préjudices aux assurances et, par ricochet, aux caisses du Trésor public. Profitant de son passage sur les ondes de la radio, il affirma que «deux réseaux spécialisés dans le vol de véhicules ont été démantelés par les services de police judiciaire d'Alger durant cette semaine. Au terme des enquêtes, 60 véhicules ont été récupérés et les auteurs de ces vols qui opéraient à travers les wilayas du centre du pays ont été arrêtés et présentés au parquet». A ce propos, le premier responsable de la police judiciaire a indiqué « qu'Alger occupe le haut du tableau des villes touchées par ce phénomène, suivie par Oran, Annaba et Constantine». Il a tenu à préciser que «les chiffres relatifs à la criminalité élaborés par la DGSN sont en deçà de ceux avancés par le Premier ministre, lequel a tenu compte des statistiques de la Gendarmerie nationale et des autres services de sécurité». Il est à rappeler dans ce contexte que le Premier ministre avait fait état d'une baisse de la criminalité à hauteur de 30%. Un pourcentage correspondant aux quatre dernières années.
