Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a opéré ce mois un mouvement partiel dans les rangs des doyens et des gestionnaires des universités. Le changement a touché 12 doyens et gestionnaires de 29 universités réparties à travers le pays. La plupart de ces licenciements sont intervenus au début de la rentrée universitaire 2010-2011. Ils font suite à la vague de protestations enregistrée dans plusieurs universités et campus universitaires. Selon des sources bien informées, la mauvaise gestion est à l'origine du mécontentement des étudiants et des organisations estudiantines. La même source a affirmé au Temps d'Algérie que le ministre a entamé la série de licenciements il y a plus d'un mois, évinçant le directeur de l'université de M'sila, Ahmed Haddouche, dont la gestion a été dénoncée par des milliers d'étudiants. Le ministre avait reçu, indique-t-on, un rapport détaillé sur la gestion des universités et les dépassements enregistrés dans ces établissements. A cet effet, M. Harraoubia a ainsi entamé une série de changements touchant les doyens ayant fait l'objet de dénonciation de la part des enseignants universitaires et des organisations estudiantines. Le mouvement a touché en première phase les doyens des universités de Tizi Ouzou et d'Oran. Selon les mêmes sources, la campagne a par la suite concerné les premiers responsables des facultés de Khenchela, de Bouira, d'Adrar et de Tiaret. Ces établissements, faut-il le rappeler, ont connu une agitation constante, depuis le début de l'année universitaire. La source affirme que, dans les prochains jours, l'ensemble des universités, à savoir celles d'Alger, d'Oran, de Annaba et de Constantine, vont également connaître le même sort, étant donné le degré de contestation et le chaos qu'elles ont connu. Notre source affirme, par ailleurs, que le mouvement n'affectera pas certains doyens qui ont gagné la satisfaction du ministre. C'est le cas du doyen de l'université de Bab Ezzouar, Ali Benzaghou, celui de l'université d'Alger, Tahar Hadjar, et celui de l'université de Blida, Abdellatif Baba Ali, qui occupent le même poste depuis pourtant plus de dix ans. Selon les mêmes sources, le premier responsable du secteur a décidé de ce changement depuis environ huit mois, mais il n'a été mis en œuvre que le mois dernier, et ce, suite aux informations parvenues à son bureau, faisant état de graves irrégularités dans la gestion des doyens. La raison qui a boosté ce changement, affirme la même source, est la crise provoquée, en raison du refus des doyens concernés de tenir compte des décisions annoncées par le ministre, en particulier celles soldées lors des réunions tenues avec le partenaire social.