Changement à la tête de la direction générale d'Algérie Poste. Une année à peine après sa nomination, Omari Bouteldja a été limogé dans l'après-midi de mercredi de son poste de premier responsable de cet établissement financier. C'est là une éviction qui, faut-il le dire, est survenue à un moment où l'on s'y attendait le moins. C'est une fois que le commun des Algériens était pris dans les préparatifs de la fête de fin d'année que ce limogeage décidé à l'encontre du désormais ex-directeur général d'Algérie Poste a été décidé. D'où la question que se pose une bonne partie de l'opinion quant à savoir s'il n'existe pas réellement une intention de ne pas trop ébruiter cette décision. Et on n'aura pas attendu longtemps pour connaître le successeur de Omari Bouteldja vite désigné en la personne de Omar Zerarka qui était jusque-là directeur des ressources humaines et de la formation. Aucun communiqué informant de ce changement à la tête d'Algérie Poste n'a été rendu public. En d'autres termes, on n'en saura pas vraiment les motifs qui lui ont coûté son poste à Omar Bouteldja qui, comme il se dit plus haut, n'a pas bouclé sa première année en tant que directeur général d'Algérie Poste. On ignore également quels sont les critères auxquels on a recours dans le choix de Omar Zerarka pour occuper le poste du premier responsable intérimaire à la tête de l'établissement financier. Des sources concordantes ont rapporté que le limogeage de Omari Bouteldja est lié à sa mauvaise gestion de la pénurie des billets banque qui, à quelques jours seulement de l'Aïd El Adha, a sérieusement affecté une multitude d'agences d'Algérie Poste réparties dans plusieurs wilayas du pays. Ce qui a mis dans l'embarras des milliers d'usagers de la poste qui, face au manque de liquidités, ne savaient pas à quel saint se vouer. Invité début novembre 2010 à s'exprimer sur les ondes de la Chaîne III au sujet de la problématique du manque de liquidités, le désormais ex-DG d'Algérie Poste n'hésitera pas à désigner d'un doigt accusateur la Banque d'Algérie comme étant responsable de cette situation. Ainsi, les propos tenus par Omari Bouteldja lors de son passage à la radio lui ont coûté son poste, rapporte-t-on encore. Néanmoins, si tel est le cas réellement, il y a tout de même un écart de deux mois entre le passage d'Omari Bouteldja à la Chaîne III et son limogeage qui a été décidé mercredi. La pénurie des billets de banque n'a plus son impact comme elle l'était il y a de cela deux mois et les esprits, y compris des citoyens concernés, sont plus ou moins apaisés depuis. Faut-il donc chercher d'autres considérations pour expliquer la destitution d'Omari Bouteldja de son poste de directeur général d'Algérie Poste ?