Emboîtant le pas au ministre de l'Agriculture et du Développement rural qui a déclaré que des contrôles seront prochainement effectués au niveau des minoteries pour vérifier si ces dernières ont vendu leur blé à des éleveurs pour l'utiliser comme aliment de bétail, le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Noureddine Kehal, a évoqué hier les mesures à prendre à l'encontre des transformateurs «indélicats», qui procèdent à la déviation du blé subventionné par l'Etat vers le marché informel. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Kehal a cité parmi ces mesures «l'exclusion du transformateur du quota mensuel (enlevé auprès de l'OAIC) pour faire fonctionner son unité de transformation. Dans le cas de preuves palpables, des mesures plus lourdes, telles que des «sanctions pénales», seront prises à l'encontre de ces meuniers ayant procédé à la «déviation» de leurs quotas. La loi est claire, il est fait interdiction stricte aux transformateurs de revendre le blé, un produit subventionné par l'Etat. Mais l'envolée du prix du quintal d'orge suite à la sécheresse qui a touché les zones agropastorales où est concentré l'essentiel de l'élevage ovin a poussé certains transformateurs «tentés par le gain facile, à dévier une partie du blé tendre destiné à la consommation pour alimenter le marché informel de l'alimentation de bétail», a affirmé M. Kehal.