Tout comme autre produit de base, les pâtes alimentaires, un aliment très prisé par les petites bourses, peuvent devenir inaccessibles pour ces dernières, étant donné que les prix ont connu une augmentation variant entre 5 et 10 DA. Une virée dans les magasins des demi-grossistes et de l'alimentation générale à Chéraga et Dély Ibrahim (Alger) nous a permis de constater que les prix des pâtes alimentaires sont de plus en plus chers. Les prix ont augmenté de 5 DA pour la marque Benamor et de 10 DA pour la marque Sim (Semouleries industrielles de la Mitidja). Les industriels du secteur affirment ne pas être à l'origine de cette hausse et qu'ils ne sont même pas au courant. C'est le cas pour Mohamed Laïd Benamor, général manager du groupe Benamor (spécialisé dans la production de pâtes). Joint hier par nos soins, il affirme ne pas être au courant que le prix des pâtes que son groupe produit a connu une augmentation. Pour les pâtes Benamor, le paquet de 500 g est cédé à 40 DA, soit une hausse de 5 DA, alors que les pâtes Sim sont cédées à 35 DA le paquet à 500 g, alors qu'elles coûtaient 25 DA, il y a un mois. M. Benamor nous a expliqué dans un entretien téléphonique que «pour éviter toute spéculation des prix, nous avons éliminé les intermédiaires entre nous (producteur) et les commerçants de détail», et d'ajouter que «nous sommes nous-mêmes distributeurs de nos propres produits, et ce, dans le seul but de contrôler le prix que nous avons fixé pour nos produits». Il assure que «nous n'avons pas opéré d'augmentation, du moins ces derniers jours». «La seule et dernière augmentation des prix effectuée remonte au mois de septembre 2010, elle a été répercutée suite à l'augmentation des prix des céréales», nous a assuré M. Benamor. Le même responsable souligne que «le prix des pâtes Benamor ne devrait pas dépasser les 35 DA, il s'agit d'un prix fixe». Le prix à la sortie d'usine est de 58 DA/kg. Donc, le fait de céder le paquet de pâtes de 500 g à 40 DA est défendu, «il s'agit de pure spéculation». Mais comment peut-on expliquer cela ? M. Benamor estime que «c'est peut-être le fait que la demande en pâtes a augmenté ces derniers jours, et que l'offre ne répond pas aux besoins», a-t-il dit, en assurant que «notre usine tourne au-delà de ses capacités». Toutefois, notre interlocuteur a avancé que «les prix des pâtes en général devront baisser dans les prochains jours», expliquant que «jusque-là, les producteurs ont utilisé le blé dur qu'ils ont acquis à droite et à gauche à des prix qui ne sont pas plafonnés», et d'ajouter qu'«avec l'arrivée dans 15 jours du quota acheté par l'OAIC, ils seront obligés de répercuter la baisse sur les produits finis».