Les mesures adoptées pour «le bon déroulement» de l'examen du baccalauréat 2011 ne sont plus d'actualité, selon les syndicats de l'éducation. Ces derniers sont en outre embarrassés par le fait que «l'approche par les compétences», comme méthode d'enseignement, ne sera pas appliquée, une fois de plus, durant la prochaine session. En effet, le ministère de l'Education nationale vient d'annoncer la date de l'examen pour le 11 juin 2011, précisant que la méthode en question ne sera pas appliquée, cette année. Une nouvelle qui a suscité l'embarras du corps enseignant qui adopte cette méthode qui a remplacé celle de «l'approche par objectifs», depuis que le ministre l'a imposée, avec la première réforme de 2007. «Cette méthode d'enseignement est appliquée durant l'année scolaire, mais n'est jamais appliquée durant les épreuves de l'examen du baccalauréat», nous dira M. Nouar, secrétaire général du Conseil national des professeurs autonomes de l'enseignement secondaire et technique. Ignorant les raisons de cet «ajournement récurrent», M. Nouar, tout comme d'ailleurs les autres représentants des enseignants, ne comprend pas la non-adoption de l'ancienne méthode, du moment qu'elle est appliquée tous les ans durant l'examen. Quant aux mesures adoptées lors de la prochaine épreuve, celles-ci seront les mêmes que celles de 2010, d'après le ministère de l'Education. Autrement dit, maintenir les 30 minutes supplémentaires pour chaque épreuve, proposer deux sujets au choix par épreuve et choisir des sujets qui porteront sur les cours réellement dispensés. L'examen final sera, d'ailleurs, précédé d'une conférence nationale à ce profit, le 25 mai, selon la tutelle. «C'est le provisoire qui dure» Concernant la dernière mesure, Idir Achour, porte-parole du Conseil national des lycées d'Algérie (CLA), ne comprend pas pourquoi choisir des sujets dispensés alors que le programme est censé être achevé. L'adoption de cette mesure correspond à une période «révolue» de débrayages illimités, comme ce fut le cas l'année dernière. «C'est le provisoire qui dure car ce sont des mesures qui remontent à trois ans, où l'année scolaire a été également marquée par des grèves», nous dira-t-il. Il trouve contradictoire le fait que l'on s'inquiète outre mesure du «non-achèvement des cours cette année alors que l'année a bien commencé». En adaptant cette mesure, le ministre admet, en quelque sorte, qu'«il y a saturation dans sa réforme», alors qu'il continue de l'adapter malgré tout. Une situation qui a été, d'ailleurs, exprimée ouvertement par les lycéens qui ont manifesté par des marches, revendiquant un programme scolaire moins chargé et des horaires plus souples. Des revendications tout à fait légitimes, selon le porte-parole du CLA, puisqu'en plus du nombre important des matières, les horaires atteignent 33 heures par semaine, au lieu de 25 ou 28 dans d'autres pays. M. Achour estime, par ailleurs, qu'«il n'y a pas lieu de donner deux sujets au choix. Il serait préférable, plutôt, que le ministère songe à établir deux cessions, afin de donner une deuxième chance à l'élève», a-t-il affirmé. Souad