La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA) devrait examiner en février prochain le recours de l'Algérie portant sur le recouvrement de son quota de thon rouge de 2011. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdellah Khanafou a indiqué hier que «la CICTA va se réunir au courant du mois de février à Barcelone. Nos représentants vont assister à cette réunion» En marge d'une réunion d'évaluation du secteur de la pêche, le ministre a précisé que «l'Algérie avait introduit un recours auprès de cette commission, qui avait lors de sa réunion annuelle au mois de novembre dernier à Paris décidé de réduire le quota de captures algériennes à 298 tonnes en 2011». Le quota de l'Algérie, qui devait être de 616 tonnes, a été amputé de 418 tonnes, qui ont été réparties entre quatre pays : la Libye, l'Egypte, le Maroc et la Croatie. Le ministre a estimé, dans ce contexte, que le dossier du thon rouge «n'était pas une priorité. Beaucoup de choses ont été dites sur ce sujet, mais en tant que premier responsable de ce secteur, ce n'est pas une priorité pour moi, et je ne pense pas que cela intéresse les Algériens», a-t-il dit. «Ce qui importe pour le citoyen, c'est le prix du poisson et l'indisponibilité du produit sur le marché, et non pas le thon rouge», a-t-il ajouté. M. Khanafou a estimé également que «l'Algérie n'était pas en mesure de pêcher son quota en 2010 et les opérateurs ne se bousculent pas pour la campagne de 2011», avant d'ajouter : «Nous sommes en train de préparer cette campagne, mais sommes-nous capables d'atteindre le but qui nous a été fixé», s'est-il demandé, en indiquant que la commission chargée de réceptionner les demandes d'autorisation de pêche au niveau du ministère avait attribué des autorisations à deux opérateurs seulement, qui vont participer à la campagne de pêche cette année. Le ministre a regretté l'expérience vécue par le passé lorsque l'Etat avait accordé des aides pour acquérir des thoniers en vue de participer à ces campagnes de pêche au thon rouge, mais les opérateurs n'ont pas respecté leurs engagements et sont allés «faire des affaires en mer», a-t-il dit. «D'ailleurs, c'est ce qui a poussé la CICTA à prendre des mesures draconiennes du fait que maintenant personne ne peut pêcher cette espèce sans qu'il y ait des représentants du pays concerné, de la commission et des gardes-côtes pour que tout se passe dans la transparence, et tout le processus de capture doit être filmé», a-t-il ajouté.