Les contractuels de l'éducation nationale décident de reprendre le chemin de la protestation. Ils annoncent l'organisation d'un rassemblement ce mercredi, devant le ministère de l'éducation nationale. Excédés d'attendre une réaction favorable de la part de leur tutelle, qui ne daigne même pas engager un dialogue permanent en vue de trouver une solution durable et favorable, les 40 000 contractuels annoncent qu'ils vont reprendre le mouvement de protestation, à travers l'organisation d'un sit-in. Contacté par nos soins, hier, la porte-parole du syndicat, Mme Meriem Maârouf a attesté que «tous les bureaux de wilaya se sont mis d'accord pour que le rassemblement se fasse ce mercredi. Nous attendons juste la délibération du bureau syndical de la wilaya de Mostaganem, qui devra se réunir aujourd'hui même, avant de lancer un appel à tous les enseignants contractuels que compte le secteur». Elle ajoute que c'est le dernier recours de la corporation pour faire valoir leurs droits, dont la plus importante est leur intégration dans leurs postes actuels. Un problème qui pèse depuis des années, particulièrement sur la catégorie qui cumule plus de 7 ans d'expérience dans le domaine et qui se retrouve actuellement au chômage. Le deuxième problème, et non des moindres, concerne les retards sur salaire. «À l'exception de la wilaya d'Alger, tous les contractuels perçoivent leurs salaires avec un retard pouvant aller jusqu'à 12 mois», affirme l'interlocutrice qui explique que la plupart ne possédaient même pas de quoi effectuer le déplacement à Alger, pour assister aux rassemblements organisés auparavant. Elle regrette les agissements des directions de l'éducation qui ne respectent pas la circulaire adoptée, par rapport au payement mensuel obligatoire des contractuels. Interrogée sur le résultat du concours de recrutement des enseignants, Meriem Maârouf affirme que l'autre circulaire du ministère relative aux bonifications pour les contractuels pendant les examens de recrutement n'a pas été appliquée. Résultat, plus de 10 000 contractuels ont été mis à l'écart car ils ont échoué à l'examen. Elle ajoute que pour la wilaya d'Alger et rien que pour le palier primaire, 500 enseignants n'ont pas été retenus à cet examen. «Pour ma part, je cumule 8 ans d'expérience et je n'ai pas été retenu à cet examen», regrette Mme Maârouf. La décision sera fixée aujourd'hui et les contractuels annoncent d'ores et déjà la couleur de cette énième manifestation, qui intervient dans une période propice aux mouvements de protestation, qui coïncide avec le soulèvement populaire qu'a connu notre pays au début de ce mois.