L'affaire du détournement du Fonds des œuvres sociales et culturelles (Fosc) de Sonelgaz ne semble pas connaître son épilogue. Elle est entre les mains de la Cour suprême depuis jeudi dernier. Ce rebondissement fait suite au verdict rendu la semaine passée par la cour d'Alger, où la même affaire de dilapidation de deniers publics du Fosc de Sonelgaz a été traitée par le magistrat Omar Belkherchi. Ce dernier a prononcé des peines plus sévères à l'endroit des principaux accusés, condamnés, rappelle-t-on, à une peine de trois mois avec sursis à l'issue du procès en première instance tenu au tribunal de Bir Mourad Raïs. En effet, les principaux accusés, qui ne sont autres que le DG du Fosc, Liachi Deghfel, et Achour Telli, secrétaire général du syndicat de cette filiale de Sonelgaz, se sont vu infliger une peine plus lourde prononcée en fin de semaine dernière par le tribunal pénal près la cour d'Alger. Les deux responsables ont été condamnés à une année de prison avec sursis, au lieu de la peine de trois mois avec sursis prononcée en juin dernier par le tribunal de Bir Mourad Raïs. D'autres personnes incriminées dans cette affaire et qui ont bénéficié de l'acquittement à l'issue du procès en première instance ont été également condamnées au terme du procès en appel qu'a abrité la cour d'Alger. Il est question, indiquent des sources informées, de Ziani, qui a assuré l'intérim de la direction générale du Fosc pendant six mois, et de Maârouf, également ancien responsable de cette même institution. Ces deux individus se sont vu infliger la même peine d'une année avec sursis par la cour d'Alger. Idem pour ce qui est des gérants des deux agences de voyages impliqués dans cette affaire, qui ont été aussi condamnés à la même peine d'une année de prison avec sursis. Tous les individus incriminés dans l'affaire de dilapidation du Fosc de Sonelgaz ont fait appel pour que leur affaire soit jugée par la Cour suprême. Il convient par ailleurs de rappeler que 19 individus ont été poursuivis dans le cadre de cette affaire, à l'encontre desquels des chefs d'inculpation pour dilapidation de deniers publics, trafic d'influence, passation de marchés de manière non conforme à la réglementation et organisation de quête illégale ont été prononcés. Le montant du préjudice, de l'ordre de 10 milliards de centimes, a été contesté par l'actuel DG du Fosc qui dira à ce sujet qu'il s'agit d'un chiffre farfelu et exagéré.