Le procès en appel de l'affaire de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) s'est ouvert hier au tribunal correctionnel près la cour d'Alger. Omar Omani, le principal accusé, non pour signature de contrats mais pour complicité, a relaté les mêmes propos tenus lors des dernières auditions, en indiquant qu'il «n'a ni le pouvoir ni la procuration pour négocier les marchés». «Je représente les laboratoires étrangers seulement. Je suis dans le métier depuis 25 ans», a-t-il indiqué lors de son audition par le juge. Concernant les ordinateurs et les téléphones portables, il a affirmé que «c'étaient des mesures d'accompagnement contenues dans le contrat». Le procureur de la République a tenu à préciser que cette affaire a eu lieu avant l'adoption de la loi anticorruption, votée en février 2006. Le procès, tant attendu depuis la matinée d'hier, est en cours au moment où nous mettons sous presse. Les auditions se poursuivent. Rappelons que le procès s'est tenu en première instance au tribunal de Sidi M'hamed, qui a fini par inculper les mis en cause dans ladite affaire. Des peines de 1 à 10 ans de prison ferme avaient été prononcées à l'encontre des accusés. Les personnes impliquées dans cette affaire ont été poursuivies pour «dilapidation et détournement de deniers publics, faux et usage de faux de documents administratifs et comptables et utilisation de la profession à des fins personnelles, passations de marchés contraires à la législation et obtention d'avantages injustifiés». Cette affaire trouve sa genèse en 2009 lorsqu'un lot de vaccins contre la grippe, la tuberculose, la rougeole et des vaccins pour nourrissons a été acquis auprès de quatre laboratoires étrangers, et la péremption de deux millions de doses de vaccins antituberculeux, commandés au lendemain du tremblement de terre de Boumerdès en 2003. cette affaire a mis également en relief la mauvaise gestion de l'ancien directeur général de l'IPA.