Un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé dès les premières heures de cette matinée à Alger en prévision de la marche à laquelle a appelé la Coordination nationale pour la démocratie et le changement. Selon une source crédible de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), plusieurs renforts de policiers ont été dépêchés des 48 wilayas du pays à destination de la capitale. La même source indique également que la DGSN a adressé des consignes à toutes ses structures implantées à Alger pour permettre de mobiliser le maximum d'éléments en prévision de la manifestation d'aujourd'hui. Même la direction de l'Administration générale de la police (DAG) a été destinataire de ces consignes, et plusieurs policiers de cette institution sont restés en poste depuis hier. Notre source affirme en outre que quelque 25 000 éléments seront déployés dans la capitale. Un tel dispositif de sécurité ne semble pas avoir d'effet sur la détermination de la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC), décidée à tenir sa marche devant s'ébranler ce matin à partir de 11h de la place du 1er Mai vers la place des Martyrs. Ultime réunion de la CNDC Une ultime réunion de la CNDC devait se tenir à huis clos hier en fin d'après-midi pour discuter des derniers préparatifs de la marche, apprend-on auprès de l'un des animateurs, Achour Idir, porte-parole du conseil des lycées d'Algérie (CLA). Interrogé hier sur le dispositif sécuritaire mis en place, M. Idir explique qu'il y a une double lecture à faire à ce sujet. La première est celle relative à la volonté des pouvoirs publics de sécuriser et d'encadrer la marche pour éviter d'éventuels dérapages, et la seconde d'interdire tout simplement la manifestation. Cette marche a été, rappelle-t-on, interdite par les autorités. L'interdiction été signifiée une première fois par Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, et confirmée par la suite par les services de la wilaya d'Alger dans un communiqué. Jeudi, des militants de la CNDC ont procédé à la distribution à Alger de tracts appelant les citoyens à participer massivement à la marche. Des documents où sont mentionnés, entre autres, les mots d'ordre ayant trait à cette manifestation, comme la levée de l'état d'urgence, l'ouverture du champ médiatique et politique ainsi que la libération des personnes arrêtées lors des dernières émeutes.