Après avoir consenti à lever l'Etat d'urgence «dans un très proche avenir» et «sommé» les médias lourds à s'ouvrir davantage, les pouvoirs publics semblent décidés à faire d'autres concessions en faveur des partis politiques. Selon une information rapportée par le journal en ligne TSA, 4 partis politiques seront agréés, dont le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd, l'Union pour la démocratie et la République (UDR) de Amara Benyounes et le Front démocratique (FD) de l'ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali. Une annonce imminente, selon la même source, qui pourrait intervenir «dans les prochaines heures». Contacté à cet effet, Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice, ne peut «infirmer ou confirmer cette information». «Jusqu'à l'heure où je vous parle, rien n'a été encore notifié à la direction du PLJ, comme le prévoit la loi sur les partis», s'est contenté de nous préciser Mohamed Saïd, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2009. «Pour nous, l'attente dure depuis 20 mois», ironise notre interlocuteur pour signifier que si une telle décision se confirme, elle serait la «bienvenue». Le PLJ, pour rappel, avait déposé une demande de déclaration constitutive du parti le 19 mai 2009. Aucune réponse ne lui a été donnée malgré l'insistance de Mohamed Saïd sur «le respect des délais légaux» et la «solidité» de son dossier. L'ex-ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, a même signifié à ce dernier, en marge d'une plénière à l'APN, que son dossier «est incomplet», alors que la loi stipule que le ministère doit notifier au concerné, dans un délai ne dépassant pas 2 mois, sa décision, même si elle est négative. La formation de Amara Benyounes attend depuis son congrès constitutif du 16 juillet 2004. Le parti Wafa, de Ahmed Taled Ibrahimi, s'est vu rejeter la demande en 2000. Il en est de même pour le FD de Sid Ahmed Ghozali dont le parti serait concerné par cette mesure. Nos tentatives de les joindre sont toutefois restées vaines.