L'armée, au pouvoir en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak, a annoncé hier qu'elle donnait dix jours à la commission de juristes qu'elle vient de nommer pour réviser la Constitution. Les membres de la commission, des juristes, se sont réunis pour la première fois hier en présence du chef du conseil suprême des forces armées. Elle est chargée d'amender les articles 76, 77, 88, 93 et 189 ainsi que d'annuler l'article 179, a précisé l'armée dans un communiqué lu à la télévision publique. La commission pourra décider d'amender d'autres articles si elle le juge nécessaire pour «garantir le caractère démocratique et la transparence des élections présidentielle et législatives», selon le communiqué. L'article 76 porte sur les conditions très restrictives de candidature à l'élection présidentielle, l'article 77 ne fixe aucune limite au nombre de mandats présidentiels et l'article 88 définit le mode de supervision des élections. L'article 93 limite les possibilités de recours après des élections législatives et l'article 179 permet au président d'ordonner que des civils accusés de terrorisme soient traduits devant un tribunal militaire. L'article 189 stipule que seuls le président de la République et le président du Parlement peuvent proposer des amendements constitutionnels.