Après avoir pris l'initiative de soumettre aux partis et à la société civile, ainsi qu'aux autorités du pays un rapport politique, le 16 janvier, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a rendu public hier à Zéralda l'exposé final de la résolution à laquelle il est parvenu après quarante jours de concertation. C'est devant une assistance importante, conviée à une conférence débat organisée hier à l'hôtel Mazafran, que le président du MSP a présenté les grandes lignes de sa résolution. C'est ainsi qu'il précisera que son initiative de janvier est sortie avec une résolution finale, à travers laquelle il met au point les urgences qui s'imposent aujourd'hui en Algérie, «loin de toute considération spécifique à notre parti». C'est ainsi que pendant son intervention, Bouguerra Soltani indiquera que cette résolution peut sortir des principes partisans propres à son parti. «L'essentiel est de mettre en place un processus de réformes qui diminuera la pression émanant du front social», a-t-il souligné. Selon la résolution du MSP, quatre propositions ont été soumises. En premier lieu, opérer un changement radical du gouvernement et non pas son remaniement. En deuxième lieu, la résolution du MSP plaidera pour «l'ouverture politique et médiatique pour préparer l'étape qui découlera de la levée de l'état d'urgence, préparer les prochaines échéances électorales dans la sérénité et la transparence, opérer un amendement global de la Constitution en faisant asseoir plus le principe de l'alternance au pouvoir avec la limitation du nombre de mandats à la magistrature suprême». En quatrième lieu, le MSP évoque l'éventualité de la dissolution du Parlement et des Assemblées élues. Le président du MSP a appelé l'assistance à dépasser certaines déclarations, notamment en rayant définitivement du discours politique l'expression «l'existence d'une main étrangère à chaque fois que des problèmes se posent à l'intérieur du pays». Avant de dire qu'«il faut en finir avec le discours qui dit que la Tunisie n'est pas l'Egypte, et que la Jordanie n'est pas la Libye et que la Maroc n'est pas l'Algérie…, parce que entre tous ces pays les indicateurs sont presque les mêmes». Selon le président du MSP, parmi ces indicateurs, «il y a l'absence de transparence dans la gestion, la fermeture des secteurs vitaux, la corruption, l'exclusion de l'opposition, la présidence à vie, l'absence de la séparation des pouvoirs, la limitation des libertés…».