Lancée le 19 avril 2010, la Confédération des syndicats autonomes (CSA), qui n'a plus donné signe de vie, commence à revivre. Ses animateurs vont tenir, «au plus tard au début de la semaine prochaine» une réunion en vue de relancer ses activités. Composée de deux syndicats du secteur de la santé (SNPSP et SNPSSP) et deux autres activant dans le secteur de l'éducation (Unpef et Cnapest), la confédération, qui se veut «un espace de dialogue et de concertation», est née dans «une conjoncture marquée par des atteintes flagrantes au libre exercice du droit syndical et au droit de grève, conjoncture caractérisée aussi par une chute vertigineuse du pouvoir d'achat, d'un côté, et la marginalisation des syndicats autonomes dans le processus de révision du code de travail, afin de faire aboutir toutes nos revendications», est-il écrit dans la déclaration constitutive. Ses animateurs sont décidés à activer pour la consécration du principe de la solidarité syndicale, d'une part, et à l'utilisation de tous les moyens légaux pour la satisfaction de leurs revendications, d'autre part. Si d'autres initiatives du genre ont échoué par le passé, pour des raisons de «leadership», les tensions sociales qui ont caractérisé la scène nationale ces derniers temps semblent encourager les animateurs du CSA, qui réitèrent une nouvelle fois l'appel à l'ensemble des syndicats autonome pour faire un front commun allant dans l'intérêt de tous les fonctionnaires. Le dernier rassemblement des personnels de la santé, qui a drainé des milliers de fonctionnaires et qui appelaient tous à l'unité syndicale, prouve que toute cette mobilisation doit être fédérée. Le docteur Lyes Merabet revient, dans l'entretien qui suit, sur les motivations et les objectifs de la CSA. Suivons-le.