Après le statu quo qu'a connu le dialogue entre les ministères de l'Education et de la Santé, voilà que les contacts s'intensifient entre les syndicats autonomes. Ces derniers veulent agir en action groupée au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA) pour peser de tout leur poids sur les négociations. La CSA, rappelle-t-on, qui a vu le jour le mois de mai afin de donner plus de force à l'action syndicale en Algérie, et ce, après que le mouvement de protestation, que ce soit dans le secteur de l'éducation ou celui de la santé, a été réprimé par les pouvoirs publics, prouvant ainsi son extrême fragilité. Ainsi, après moult tractations, les syndicats faisant partie de la confédération se sont réunis à plusieurs reprises pendant le printemps dernier. Ensuite est venue la série de rencontres entre les syndicats de l'éducation et de la santé avec leurs tutelles respectives, dans de longs pourparlers qui ont imprégné cette nouvelle rentrée sociale. Mais, après les longs va-et-vient des syndicalistes entre leurs bases et les ministères respectifs, voilà qu'ils doivent faire face à nouveau aux pouvoirs publics qui n'appréhendent pas les problèmes des travailleurs de l'éducation et de la santé de la même manière que les syndicalistes. «La dernière réunion que nous avons eue avec les responsables du ministère prouve que la tutelle ne se préoccupe pas sérieusement des problèmes socioprofessionnels des travailleurs. Pour nous, le ministre est le seul responsable du secteur qui peut soulever nos problèmes auprès du gouvernement où il siège. Mais M. Benbouzid semble privilégier le règlement des problèmes pédagogiques mais pas le reste des problèmes qui se posent au secteur», dit Messaoud Boudiba. En sa qualité de porte-parole du conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (Cnapest), il affirme par ailleurs que les tractations se font de plus en plus ressentir entre les quatre syndicats qui constituent la confédération des syndicats algériens (CSA) «afin de porter haut et fort nos revendications» au sein d'un espace qui restera ouvert à toute force syndicale autonome, précisera notre interlocuteur. Il ajoutera : «nous attendons seulement que les différents syndicats appartenant à la confédération arrivent à tenir leurs conseils nationaux pour aller dans une action commune.» Une action, précise M. Boudiba, qui commencera par la mise en place de l'avant-projet de charte et de règlement intérieur ainsi que du statut de la confédération. Et d'après les contacts qui se font actuellement entre les quatre entités constituant la CSA (Unpef, Cnapest, SNPSP, SNPSSP), la volonté est de mise afin d'aller loin dans l'action coordonnée entre les quatre syndicats qui mettront en place dans les prochains jours un cadre revendicatif commun, précise notre interlocuteur.