Hier, les gendarmes sont intervenus à douar Belgaïd, à l'est d'Oran, pour déloger des squatters qui s'étaient accaparé une parcelle de terrain relevant du domaine du public. «Le recours à la force publique était devenu nécessaire pour déloger ces indus occupants qui avaient pris possession, il y a deux jours, de cette assiette de terrain à vocation agricole qu'ils ont «dépecée» pour y ériger un bidonville», a indiqué un élu de l'assemblée populaire communale de Hassi Bounif dont relève cette localité qui abrite le nouveau pôle universitaire. Des mises en demeure ont été adressées la veille à ces indus occupants qui n'avaient pas obtempéré aux injonctions des autorités locales leur enjoignant de quitter les lieux. «Ils sont venus de partout pour se livrer à une véritable foire du foncier. Une parcelle de terrain de 100 m2 était cédée à 10 000 dinars. Sur place, il y avait des maçons et des individus qui proposaient des matériaux de construction. Une baraque est érigée de nuit et occupée au petit matin. C'est une véritable mafia qui s'occupait de ce business apparu depuis quelques jours à Oran et qui a fait que plusieurs parcelles de terrain, dont certaines relèvent du domaine privé, ont été occupées, morcelées et vendues au plus offrant», affirme un élu de la commune de Gdyel qui a connu elle aussi le phénomène et qui a recouru aux voies légales pour déloger des squatters dont certains continuent toujours d'habiter le site de douar douma. Une fois les voies légales consommées, le recours à la force publique a été rendu nécessaire pour déloger ceux qui ont pris possession de la parcelle de terrain à douar Belgaïd. A leur arrivée, les gendarmes ont été accueillis à coups de pierres. Plusieurs interpellations ont été opérées parmi les squatters, affirme une source de la commune de Hassi Bounif qui ne donne aucune indication sur le nombre de personnes interpellées. Il y a lieu de noter qu'outre le squat des terrains publics à vocation agricole ou forestière, plusieurs logements achevés et non encore livrés avaient fait l'objet il y a une semaine d'une occupation illégale. Des logements de l'agence foncière à Hassi Bounif, de la CNEP à Misserghine et Hassi Ameur avaient été pris d'assaut par des familles qui ont été délogées par la force publique.