Les employés de l'Entreprise de gestion industrielle d'Arzew (EGZIA) ont observé hier un sit-in pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une atteinte à leur statut professionnel. Les augmentations insignifiantes des salaires «sont en réalité des abattements si on calcule le taux des revalorisations et leur incidence sur le net à payer», diront des travailleurs. Ces derniers n'ont pas manqué de relever que l'action d'hier n'est qu'une façon de faire entendre leurs voix. «Depuis le 26 février dernier, quand nous avons reçu nos fiches de paie, nous avons découvert que les augmentations promises n'étaient pas conformes à nos attentes. On nous avait promis une revalorisation conséquente mais en réalité, après déduction des retenues salariales, c'est une baisse de nos revenus mensuels», affirment nos sources. De plus, affirment des travailleurs, «nous avons remarqué que des intitulés de poste ont changé sans qu'on ne soit consulté. A titre d'exemple, un agent administratif principal s'est retrouvé relégué au statut de gestionnaire social. Un agent de surveillance, qui est chargé de la sécurité des sites, et qui est assujetti à un travail de quart et à des travaux pénibles, se retrouve aujourd'hui à percevoir le même salaire qu'une femme de ménage qui est classée à la catégorie 11, c'est insensé». Les travailleurs qui se sont regroupés devant le siège de la direction région de la zone d'Arzew (DRIZ) n'ont pas manqué ce qu'ils ont qualifié d'attitude «ambiguë et lâche des délégués syndicaux que nous avons élus pour nous représenter et qui ont fait défection quand la situation a commencé à se tendre après la réception de nos fiches de paie. Où étaient-ils puisqu'ils n'ont même pas jugé utile d'être présents avec nous quand nous avons observé le sit-in ?», diront des travailleurs.