Le pôle pétrochimique d'Arzew était avant-hier, en effervescence, du fait d'un sit-in d'une demi-heure, observé par des employés rattachés à la direction régionale industrielle d'Arzew, DRIZ. Ils étaient des dizaines de travailleurs à manifester leur colère, devant le siège de leur tutelle, l'entreprise DRIZ, filiale Sonatrach, patronnant la gestion au niveau de la zone industrielle d'Arzew, ZIA, et ce, pour dénigrer la décision unilatérale prise par la direction générale de l'entreprise mère, Sonatrach, de comptabiliser les situations de leurs primes d'intéressement en se basant sur des calculs discriminatoires par rapport aux autres filiales. De prime abord, c'est une correspondance électronique, datée du 03 août 2010, émanant de la DG dont la VO détient une copie et qui aurait mis le feu à la poudre. Le point de discorde résiderait, selon des syndicalistes, dans l'alignement des échelles des postes spécifiques à l'entreprise DRIZ, dans ses créneaux, raffinerie et ses filiales, à moins de deux échelles, à l'exception des échelles 9 et 10 ainsi que l'échelle 11, à moins d'une échéance et ce, par rapport aux grilles des primes du bonus appliquées au profit des travailleurs des autres filiales Sonatrach. «Nous dénonçons avec force la politique du poids deux mesures, prônée par notre DG à notre égard. Nous ne comprenons pas pourquoi on nous considère comme des intrus à Sonatrach», s'écrie un laborieux de DRIZ, irrité lors du rassemblement. Un autre rétorque: «Nous sommes des travailleurs de la Sonatrach, à part entière et nous exigeons d'être considérés comme tels.» A ce titre, on signalera que la direction régionale industrielle d'Arzew, DRIZ, est une filiale récemment jointe à l'organigramme du géant de l'industrie pétrochimique national, le groupe Sonatrach et ce durant l'année 2009 avec un effectif de plus de 900 travailleurs. Précédemment, la dite entreprise jouissait d'un statut autonome (SPA) avec comme appellation, entreprise de gestion de la zone industrielle d'Arzew (EGZIA). A noter enfin que le syndicat d'entreprise, UGTA, soutenant les protestataires, se serait engagé à prendre en charge les revendications salariales légitimes des travailleurs de DRIZ tout en laissant un ultimatum aux décideurs d'entamer un dialogue responsable avec le partenaire social afin d'éviter au pôle pétrochimique de fâcheux conflits sociaux.