La pression est montée d'un cran hier au Koweït contre le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad Al Ahmad Al Sabah, un neveu de l'émir, deux nouveaux mouvements politiques demandant son départ. Après le Bloc de l'action populaire, le Bloc islamiste du développement et de la réforme a mis en garde, dans un communiqué, contre un remaniement ministériel ou la formation d'un nouveau cabinet dirigé par cheikh Nasser. «Cela ne sortirait pas le Koweït de sa crise chronique et cela conduirait à plus de tension», a souligné ce bloc, en estimant que le Premier ministre «ne mérite pas de rester». Cheikh Nasser a dirigé six cabinets en cinq ans. Sa gestion est contestée au Parlement où il a survécu en janvier à une motion de censure. Il a été accusé par ce bloc d'avoir dépensé des budgets de 330 milliards de dollars en cinq ans sans «avoir réalisé quoi que ce soit». L'Alliance salafiste, autre mouvement islamiste, a appelé à un nouveau gouvernement avec un nouveau Premier ministre qui aurait un programme de réformes. L'émir, cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah, s'est adressé hier aux Koweïtiens à la télévision, sans évoquer la situation politique. Il s'est contenté de remercier les Koweïtiens pour leur participation aux récentes festivités marquant la libération du pays de l'occupation irakienne en 1991 et l'anniversaire de l'indépendance.