L'hippocampe est cette région du cerveau qui joue un rôle primordial dans la mémoire. En vieillissant, cette partie du cerveau s'atrophie. Chez les adultes en bonne santé, l'hippocampe rétrécit d'environ 1 à 2% par an, et la diminution en est encore plus rapide chez les personnes atteintes de démence. Une étude américaine vient de démontrer que les personnes qui pratiquent une marche rapide trois fois par semaine à partir de 55 ans répondent mieux aux tests de mémoire et augmentent la taille de leur hippocampe. Pour ce faire, les chercheurs ont étudié un groupe de 120 personnes âgées d'une soixantaine d'années en bonne santé, mais sédentaires. Un premier groupe devait marcher pendant 40 minutes d'affilée trois fois par semaine. Le second groupe n'effectuait que des étirements, des exercices de tonification et du yoga. Au bout de six mois puis d'un an, les personnes étudiées ont passé des IRM. Les deux groupes avaient fait des progrès en matière de mémoire spatiale, c'est-à-dire la mémoire qui nous permet de retrouver notre chemin ou encore de savoir où l'on a laissé nos clefs par exemple. En revanche, une grande différence a été relevée entre les deux groupes témoins. Au bout d'un an, les scanners du cerveau ont montré que, parmi les marcheurs, l'hippocampe a augmenté en volume d'environ 2% en moyenne; chez les autres, il avait diminué d'environ 1,4%. Alors qu'une telle atrophie est normale chez les personnes âgées, "une augmentation de 2% est assez importante Si l'atrophie de l'hippocampe en vieillissant est pratiquement inévitable, cette étude montre que des exercices cardio-vasculaires même modérés pendant un an pouvaient accroître la taille de cette structure cérébrale et que le cerveau, à ce stade de vieillissement, restait modifiable. Et finalement, 40 minutes trois fois par semaine, «ce n'est pas trop d'exercice».