Le Front des forces socialistes (FFS) revient à la charge et tire à boulets rouges sur le Front de libération nationale (FLN) et son militant, son président d'APC de Tizi Ouzou, à qui il recommande de «remettre les clés et de démissionner» de son poste à défaut «de connaître le même sort que ses prédécesseurs». Le parti d'Aït Ahmed, via sa section locale de Tizi Ouzou, s'est attaqué frontalement au FLN dans une déclaration très critique rendue publique. Le parti de Belkhadem est accusé de participer à la «clochardisation de la ville de Tizi Ouzou». Le FFS fait un chapelet de reproches et d'accusations à l'encontre de l'exécutif de la commune à majorité FLN. Outre la mauvaise gestion qualifiée d'abracadabrante et de catastrophique, les dirigeants du parti sont montrés du doigt pour avoir procédé à la «serkadjisation» du siège de l'APC. En effet, les derniers travaux entamés à l'intérieur du hall de l'état civil de l'APC ont poussé le FFS à le qualifier d'un «affreux bunker», ajoute le texte. La déclaration, extrêmement virulente souligne l'APC de Tizi Ouzou, est une «caisse de résonance de l'administration» et une «coquille vide». Ceci en plus d'avoir «organisé la fraude électorale pour contrôler l'Assemblée communale» pour ensuite «brader les droits de la population». Aussi, le FFS reproche à l'exécutif communal d'avoir ignoré les revendications des travailleurs : «Des salaires non perçus par les contractuels et les femmes de ménage depuis le mois de janvier, les rappels de trois mois non versés et les bénéfices des œuvres sociales totalement ignorés.» La liste des griefs est encore longue et concerne aussi l'exclusion des villages et des zones rurales des différents programmes de développement, le gel du plan d'occupation du sol, le non-respect des délais de réalisation des travaux d'aménagement, l'amoncellement d'immondices de toutes natures à tous les coins de rues.