Beaucoup de jeunes ont répondu présents à l'appel du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNFDC), qui a appelé à un rassemblement hier à Alger. Mais la place des Martyrs où devait se tenir la manifestation a été quadrillée par les forces de l'ordre. Pas moins de 1000 policiers ont été déployés dans les alentours de la place des Martyrs, ce qui a rendu ce site inaccessible. Donc, rassemblement avorté dirons-nous, mais non ! Le collectif du CNFDC improvise du coup un rassemblement dans le quartier d'El Mouradia, après que les jeunes se soient passé le message de se rencontrer au niveau du siège de la présidence de la République. Et aux environs de midi, une centaine de chômeurs se réunissent au bas de la rue de Pékin, «où une brèche a été ouverte par le sit-in des enseignants contractuels qui a été autorisé par les autorités», dira le porte-parole du collectif, Samir Larabi. Notre interlocuteur ajoute qu' «après être parvenus à nous rassembler, des émissaires de la présidence de la République nous invitent à désigner un groupe de trois personnes qui seront reçues à la présidence». C'est ainsi qu'une délégation de chômeurs se présenta auprès des services du premier magistrat du pays, mais «à notre surprise, les services de la présidence nous ont invités à déposer un courrier auprès des services des requêtes et de la présidence», dira notre interlocuteur, avant d'ajouter : «C'est une invite que nous avons déclinée tout de go, puisqu'une requête au président de la République peut être envoyée par tout citoyen et à n'importe quel moment». «Aujourd'hui, (ndlr hier), on aurait aimé discuter non pas avec le président lui-même, mais au moins avec ses conseillers». C'est ainsi que le collectif revient à son lieu de rassemblement pour maintenir celui-ci jusqu'à la fin de la journée. Pour remettre sur la table leurs doléances légitimes se résumant essentiellement en la revendication d'un meilleur statut et une meilleure prise en charge pour le chômeur et le jeune Algérien.