Les marques chinoises sont présentes avec une cinquantaine de modèles à la 14e édition de la Foire automobile d'Alger. Leurs prix, qui ne sont pas excessifs, attirent des milliers de citoyens et les ventes se comptent par centaines. Une astuce a été trouvée par les industriels chinois de l'automobile. N'ayant pas encore atteint le stade de fabrication d'un moteur répondant aux dernières attentes des automobilistes, les milieux d'affaires de l'Empire du Milieu ont décidé de créer des entreprises de montage de véhicules dans leur pays et de signer des partenariats avec des Japonais. Les marques chinoises qui exposent au Salon de l'automobile répondent à cette logique. En visitant les stands, les voitures chinoises les plus attrayantes sont sans conteste les Haima. D'ailleurs, le slogan de cette année en dit long : «Le luxe accessible». Les voitures de cette marque sont dotées d'un moteur Mazda. Le constructeur nippon éponyme a fait ses preuves sur les circuits il y a de cela 50 ans. Les citoyens sont séduits par les offres de Haima. Les modèles présentés sont spacieux et équipés des dernières technologies et options. Leurs prix oscillent entre 100 et 190 millions de centimes. Comme les marques traditionnellement présentes en Algérie, le rapport qualité- prix est satisfaisant. Autre constructeur à avoir adopté la même formule, Jac Motors, qui a fait appel aux moteurs Mitsubishi. Les prix proposés à la Foire sont également intéressants à plus d'un titre. Il est vrai que les marques chinoises ont minutieusement étudié le pouvoir d'achat des Algériens. Pour l'exemple, la belle berline B-Class est cédée à 1 200 000 DA. Cette association sino-nipponne est fructueuse pour ces marques asiatiques. Un connaisseur du monde automobile a tenu à préciser que «si les Japonais craignaient une baisse de notoriété de leurs marques, ils ne se seraient jamais associés aux Chinois. Les deux parties sont gagnantes. D'un côté, les Chinois trouvent les moteurs nécessaires à leurs modèles, et de l'autre, les Japonais vendent ces moteurs sous forme de pièces détachées, sans oublier les commissions sur chaque unité vendue». Toutefois, la cruciale question qui reste en suspens est le maintien ou non en bon état des voitures chinoises. Elles ont longtemps été l'objet de critiques de la part des spécialistes de l'automobile. Certains ont carrément décrit ces voitures comme des cercueils ambulants, qui ne répondent à aucune norme sécuritaire. Au vu des arguments avancés précédemment, on peut dire que présentement, les Chinois ont corrigé leurs erreurs. Ils ont amélioré la carrosserie des véhicules et ont intégré des accessoires de sécurité. S'agissant de la question des bas prix proposés, il faut savoir que les marques chinoises misent plus sur les pièces détachées que sur le produit. Les pièces se détériorent plus rapidement, comparativement aux autres marques. Ce qui laisse dire que l'achat d'une voiture de Chine est un investissement à court terme.