Le film documentaire sur le dramaturge et écrivain Kateb Yacine projeté, avant-hier, à la salle des fêtes de la ville d'Azeffoun a drainé un public nombreux, composé essentiellement de cinéphiles qui ont apprécié cette production réalisée en 2009 par Brahim Hadj Slimane. Le film est en compétition pour décrocher l'olivier d'or du Festival national annuel du film amazigh qui se tient depuis le 19 mars à Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce produit est plein de témoignages sur la vie, l'itinéraire et l'œuvre de l'auteur de Nedjma. Le réalisateur a fait parler les amis et les membres de la famille de l'écrivain, notamment ceux vivant à Sidi Bel Abbès et à Alger. Il s'agit de séquences qui relatent parfaitement l'histoire et le patrimoine artistique de Kateb. Le documentaire a suscité une réaction remarquable, notamment chez les férus du 4e art, étant donné qu'il a remis au goût du jour les valeurs artistiques de cet homme. Il a également ressuscité le défunt dans sa dimension aussi bien culturelle, artistique que sociale. Le réalisateur du documentaire a été fortement ovationné par l'assistance à la fin de la projection par reconnaissance sans nul doute à la thématique choisie pour rendre un hommage à cette figure de la culture algérienne. «C'est un travail intéressant d'autant plus qu'il immortalise l'un des piliers de la littérature algérienne. Après le documentaire réalisé par Ali Mouzaoui, voila un autre produit qui ressuscite l'œuvre et la personnalité de cet homme. Notre souhait est de voir des films consacrés à d'autres écrivains algériens qui risquent de sombrer dans l'oubli alors qu'ils ont fait un travail remarquable pour la littérature et la culture», nous ont déclaré des jeunes qui ont suivi la projection du documentaire. Les projections offertes à l'occasion du Festival du film amazigh ont créé une ambiance conviviale. Le public a eu droit à des projections dans le cadre de la compétition officielle pour l'Olivier d'or et en Panorama. Les films corses étaient à l'honneur. Cela sans parler des conférences-débat qui sont également au menu.