La radio nationale connaît depuis quelques jours des remous générés, selon des employés grévistes, par «les conditions socioprofessionnelles précaires des employés», ce qui a conduit à l'organisation de deux sit-in. Le premier responsable de la radio nationale réfute toute idée de malaise et s'explique. Les employés, dont des journalistes ayant organisé ces sit-in à l'intérieur même du siège national de la radio, ont été destinataires de questionnaires sur demande du premier responsable de l'ENRS. Des responsables de chaînes n'ont pas exécuté les directives du directeur général ce qui a entraîné leur départ de leurs postes respectifs. Le directeur général de la radio nationale, Tewfik Khelladi, a affirmé hier que «les responsables, au nombre de quatre, ont été démis de leurs fonctions de responsables. Pour moi, un responsable est tenu d'appliquer la loi; chose qui n'a pas été faite d'où ma décision de mettre fin à leurs fonctions». Et d'ajouter : «Le statut de responsable n'est pas seulement un poste à privilèges, mais il incombe aussi aux concernés de respecter et de faire respecter le règlement intérieur de l'entreprise.» Le premier responsable de la radio argumente : «Le sit-in est la fin d'un processus de négociations qui a échoué. Or, à ce jour, je n'ai reçu aucune plate-forme de revendications de la part des employés ayant pris part au sit-in.» Hier, le syndicat de l'entreprise s'est réuni avec les journalistes de la radio nationale afin d'établir un constat réel de la situation et soumettre une plate-forme de revendications au premier responsable. A ce titre, M. Khelladi s'est dit «prêt à enclencher un débat avec l'ensemble des employés de l'entreprise, pour peu que les choses se fassent dans la légalité. Les portes de la direction générale sont ouvertes à tous et je serai fier d'avoir un syndicat fort, avec des propositions qui hissent au plus haut niveau la maison de la radio». Le directeur général reconnaît, toutefois, des manques au sein de cette maison. «Il est vrai que des manques existent mais nous sommes en train de mettre les moyens humains et financiers afin d'améliorer les choses, et jusque-là je peux vous dire que nous sommes sur la bonne voie», a conclu M. Khelladi.