Les travailleurs de l'entreprise italienne Pizzarotti, chargée de la réalisation du tramway de Constantine, ont donné une nouvelle dimension à leur mouvement de protestation qui prend ainsi des proportions importantes. Outrés par les décisions administratives prises à l'encontre d'un certain nombre de travailleurs, privés d'une éventuelle reconduction de contrat, les employés ont, dans un élan de solidarité, organisé une véritable démonstration de force au niveau des chantiers et de la base de vie de l'entreprise où tous les accès ont été bloqués. Les cadres italiens présents sur place, qui ont déjà subi la veille un caillasse de leurs véhicules, ont cette fois-ci été contraints de rester à l'intérieur de la base où ils étaient retenus toute la matinée d'hier. Il est à rappeler que cet enlisement intervient à la suite d'un mouvement de grève initié en septembre 2010 par des employés qui reprochaient à l'administration des excès, faisant même état de nombreux licenciements abusifs. Pour les grévistes, les responsables italiens ne comptent guère instaurer un quelconque dialogue avec eux. Ils ont, au préalable, désigné un syndicat sans consulter les travailleurs. La précédente grève n'a finalement pas abouti aux résultats escomptés, l'administration continuant à procéder à des actions jugées arbitraires par les employés. Cette réaction ne serait donc qu'une manière, adoptée par les employés, de rendre la pareille à une administration de plus en plus isolée. Les employés promettent d'autres actions pour les jours à venir et ce jusqu'à obtenir de réelles garanties.