Plus de 600 travailleurs des chantiers du tramway à Constantine ont entamé, depuis hier, un mouvement de grève pour protester contre les conditions de travail dans lesquelles ils exercent. Dans une plate-forme de revendications affichée dans les différents points d'arrêt du tramway, les grévistes demandent, entre autres, l'augmentation des salaires et dénoncent, par ailleurs, les dépassements des responsables de la société italienne Pizzarotti chargée de la réalisation du projet. Ainsi, tous les chantiers sont à l'arrêt, depuis hier. Les travailleurs refusent de reprendre le travail tant que leurs revendications ne sont pas prises en charge, nous a précisé un représentant du syndicat. En effet, selon les protestataires recrutés par le biais de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), les responsables de la société ne respectent pas l'accord concernant la prime de panier et les allocations familiales, mais aussi, ce qui est plus grave encore, font acte de non-respect de la grille des salaires et de licenciements abusifs sans préavis. De son côté, la direction de Pizzarotti à Constantine juge cette grève “illégale” et affirme qu'elle est en négociation avec les membres du syndicat pour étudier les revendications des travailleurs afin de trouver un accord.