L'initiative de l'Union africaine (UA) pour convaincre l'armée libyenne et la rébellion de cesser les combats est une mission «importante mais difficile», a estimé hier à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Nous souhaitons que la mission de l'UA puisse être couronnée de succès sans perdre de vue que c'est une mission à la fois importante mais surtout difficile» , a déclaré M. Medelci lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue cubain Bruno Rodriguez, en visite depuis samedi à Alger. L'Algérie, qui partage une longue frontière avec la Libye, s'est inquiétée la semaine dernière de la présence croissante d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'une plus grande circulation d'armes chez son voisin. «Le but de l'intervention de l'UA est de parvenir à un cessez-le-feu durable pour permettre l'engagement d'un dialogue fructueux entre les Libyens», a ajouté le ministre algérien. Alger et La Havane souhaitent la «cessation le plus rapidement possible des combats pour que puisse s'enclencher un processus de dialogue entre les parties dans ce pays», a-t-il ajouté. Le ministre cubain a indiqué qu'il «partage la même appréciation que M. Medelci» au sujet de la situation en Libye. «Très tôt, Cuba a dénoncé le danger que représentait la possibilité d'une intervention militaire en Libye et, aujourd'hui, on avance le prétexte de la protection des civils pour envahir un pays souverain», a-t-il dit.