A la tête de centaines de cadres et techniciens relevant des 96 directions du logement et des équipements publics et la direction de l'urbanisme et construction du territoire national, Hocine Aït Yahia, premier responsable de la coordination, a exprimé «la détermination des employés à maintenir la grève jusqu'à satisfaction des huit revendications portées sur la plateforme adressée au ministre». Notre tutelle nous a trahis en engageant des négociations avec des personnes qui ne nous représentent pas et le plus grave c'est que ces négociations se sont déroulées à notre insu», a indiqué ce dernier pour justifier la tenue du sit-in. «Le DAG, M. Ziane et le responsable de la direction des équipements publics, lequel est affilié au Snapap (ce dernier aurait ensuite démissionné du Snapap) ont pris des décisions relatives aux régimes indemnitaires en nous accordant entre 65 et 90%», affirme Riad, un des membres du bureau qui ajoute que «cette décision est refusée par l'ensemble des employés». Hocine Aït Yahia déplore l'attitude du ministre qui s'obstine à fermer les portes du dialogue. Il a martelé «nous voulons les huit points inscrits ou rien». A propos de la réunion tenue en catimini et en leur absence, Aït Yahia a parlé de «trahison de la part d'un des directeurs censés soutenir le mouvement». Sur un ton grave, il accuse le DAG «d'avoir donné des instructions aux responsables à travers le pays pour introduire des poursuites judiciaires à l'encontre des grévistes», précisant que «des techniciens de Bechar, Constantine, Tébessa et bien d'autres ont fait l'objet de poursuites judiciaires». «Nous dénonçons les pratiques employées par les walis contre ceux qui battissent l'Algérie», a claironné le responsable qui, pour prouver le bien-fondé de la démarche, a tonné «nous avons opté pour une démarche pacifique mais sommes ouverts au dialogue dans l'optique d'une satisfaction de nos revendications légitimes», ajoutant que «le ministre est tenu responsable de la paralysie des chantiers à travers le pays». Les autres membres de la coordination, dont des cadres, ont indiqué : «Nous sommes restés en Algérie durant les moments les plus difficiles et il est injuste que la tutelle nous accorde ce traitement méprisant.» Pour l'heure, selon les responsables de la coordination, «la grève n'est pas prête de connaître un épilogue».