L'avant-projet de la loi de finances complémentaire pour l'année en cours (LFC 2011) constitue le principal point inscrit à l'ordre du jour du Conseil de gouvernement prévu aujourd'hui. Il est attendu, dans la cadre de l'élaboration de cette loi complémentaire, d'inclure une batterie de mesures tendant à perpétuer la politique de l'Etat en matière de création et de maintien de l'emploi, de même que sa subvention des prix des produits de large consommation. La LFC 2001 devrait également inclure de nouvelles orientations visant d'une part une réduction significative de la pression fiscale et de facilitation de l'impôt, ainsi qu'une contribution supplémentaire aux micro-entreprises d'autre part. Aussi, à travers l'élaboration de la LFC 2011, celle-ci devrait prendre en considération l'aspect des augmentations des salaires pour différentes catégories professionnelles dont les statuts particuliers sont adoptés par la fonction publique. Des augmentations salariales qui sont dans leur grande majorité à effet rétroactif à partir de janvier 2008. Sur ce chapitre et rien que pour les augmentations décidées au profit des employés relevant du secteur des finances, cela induira une enveloppe budgétaire de l'ordre de 660,5 millions DA annuellement, selon le montant révélé par Karim Djoudi, ministre des Finances au cours d'un entretien qu'il a accordé récemment à l'APS. Le premier argentier du pays avait d'ailleurs souligné à cette occasion le risque inflationniste pouvant résulter selon lui des augmentations des salaires. «L'augmentation de la demande interne de consommation résultant du versement des salaires au titre de régimes indemnitaires et statuts particuliers, avec rappel sur 2008, 2009 et 2010 suppose un risque inflationniste», a-t-il déclaré. Il précisera que pour cette année 2011, l'Algérie vise un taux d'inflation contenu situé autour de 4%. D'autre part, dans la mouture de la LFC 2011, la subvention par l'Etat des produits de large consommation devrait se matérialiser essentiellement par la prise en charge des répercussions de la hausse des prix sur le marché international. Dans cette optique, il est attendu d'introduire dans la future loi de finances complémentaire «une série de mesures de soutien des prix à la consommation de différents produits vitaux pour la vie quotidienne des citoyens», pour paraphraser le ministre des Finances. A ce propos, l'élargissement, sur décision du gouvernement, des subventions budgétaires au sucre et à l'huile alimentaire induira une facture de 27 milliards DA à la charge du Trésor public. Les prix de ces produits de première nécessité avaient été plafonnés, rappelle-t-on, à 90 DA le kilo de sucre et à 600 DA le bidon d'huile de 5 litres.