Le président syrien, Bachar Al Assad, a levé l'état d'urgence et allégé le dispositif sécuritaire en Syrie, mais cela n'a pas semblé suffisant pour ses opposants. A Homs, les forces de sécurité auraient ouvert le feu pour disperser des manifestants. A Damas, près de 200 personnes ont manifesté dans le centre de la capitale avant d'être dispersées par les forces de l'ordre, un des plus importants rassemblements de rue dans la capitale syrienne depuis le début de la contestation. Entre 5 000 et 6000 personnes ont défilé à Qamishli, dans le nord-est de la Syrie. Les manifestants, arabes, kurdes et chrétiens assyriens, ont commencé à défiler devant la mosquée Qasmo, brandissant des drapeaux syriens. Certains portent une banderole affirmant « Arabes, Syriaques et Kurdes contre la corruption». A Deraa, premier foyer du soulèvement, près de 10 000 manifestants se sont rassemblés sur la place Al Saraya, dans le centre de la ville. Il y aurait eu au moins 7 blessés suite à des tirs des forces de l'ordre. Des militants syriens qui coordonnent les manifestations contre le régime du président Bachar Al Assad ont exigé l'abolition du monopole du parti Baath sur le pouvoir et la mise en place d'un système politique démocratique. Dans leur premier communiqué commun, les «Comités locaux de coordination», qui représentent les différentes provinces de Syrie, ont estimé que «les slogans de liberté et de dignité ne pouvaient être traduits dans les faits que par des changements démocratiques pacifiques».