Le pouvoir yéménite et l'opposition ont annoncé qu'ils allaient se rendre aujourd'hui à Ryad pour signer un accord de sortie de crise basé sur un plan des monarchies du Golfe prévoyant le départ du président Ali Abdallah Saleh. «Nous avons reçu une invitation de l'Arabie saoudite pour la signature à Ryad de l'accord sur l'initiative du Conseil de Coopération du Golfe (CCG)», a déclaré hier Soltan Al Barakani, secrétaire général adjoint du parti présidentiel. Pour sa part, un responsable de l'opposition a confirmé qu'une délégation représentant le front commun, coalition des partis de l'opposition parlementaire, se rendrait aujourd'hui à Ryad pour signer l'accord, qui est pourtant toujours rejeté par la rue et les organisateurs de la mobilisation. Dans la journée d'hier, un responsable de l'opposition avait annoncé que le moment et le lieu de la signature d'un accord sur la démission au Yémen du président Ali Abdallah Saleh pourraient être annoncés dans les jours à venir par un émissaire du Golfe, a déclaré hier Mohamed Bassindoua, qui a indiqué que le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdelatif Al Zaïani, devrait se rendre à Sanaa dans les jours à venir pour conclure un plan de transfert du pouvoir, qui prévoit que le président Saleh démissionne 30 jours après sa signature. Prié de dire si l'accord négocié sous l'égide du CCG pourrait être signé dans les jours prochains, il a répondu par l'affirmative. «On l'espère. C'est possible». Pour leur part, les manifestants se sont engagés à poursuivre leurs rassemblements jusqu'à la démission et le procès de Saleh. Ils craignent aussi que certains partis de l'opposition, qui comptent d'anciens alliés de Saleh, ne fassent que coopérer au plan pour obtenir une part du pouvoir sans mettre en œuvre de réels changements.